
La réussite de la phase d’extension du PAMOFOR va faciliter l’accompagnement des partenaires au développement, dont la Banque mondiale, pour un appui financier additionnel en vue de la mise en œuvre d’un projet plus ambitieux : le Projet de Renforcement de la Sécurisation foncière rurale (PRESFOR). Il permettra de renforcer et de massifier les actions menées.
Plusieurs régions du pays ciblées
Contrairement au PAMOFOR qui prenait en compte six régions du pays, le PRESFOR couvrira 16 régions du pays sur 31, avec 450 000 Certificats fonciers à délivrer sur 5 millions d’hectares de terres et la signature de 200 000 contrats agraires.
Il faut aussi noter que dans le cadre de la phase 3 du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D-3), l’Agence française de développement (AFD) envisage de mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, un appui budgétaire pour aider son processus de sécurisation foncière rurale.
L’appui budgétaire devrait permettre de couvrir quatre régions, cinq départements, 21 sous-préfectures et 517 villages. Pour rappel, durant les deux dernières décennies, la mise en œuvre de la Politique de sécurisation foncière rurale du pays a bénéficié de l’appui financier de l’AFD, à travers le Plan foncier rural (PFR), réalisé de 1990 à 2000 et le PARFACI, dans le cadre du C2D.
Sur la question du foncier, le dispositif légal continue de s’enrichir. Le gouvernement a pris récemment des décrets importants.
Ce décret organise à cet effet, une procédure d’immatriculation simplifiée mieux adaptée aux réalités du milieu rural
Ce décret détermine pour chaque type de terre réputée sans maître, une procédure particulière pour constater le défaut de maître et déclarer la terre concernée sans maître. La procédure est déclenchée à l’initiative de l’AFOR chargée d’identifier, sur l’étendue du territoire national, les terres sans maître du domaine foncier rural coutumier.
« L’objectif du gouvernement n’a jamais été d’exproprier qui que ce soit de ses droits coutumiers », a rassuré le 23 mai 2023 le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d’une conférence de presse.
« L’Etat ne va récupérer aucune terre. Pour preuve, le délai pour faire immatriculer sa terre a été repoussé de 2023 à 2033, à travers le nouveau décret. Ce qui donne à nos parents 10 ans pour se faire établir les papiers de leurs terres. Ensuite, déclarer une terre sans maître se fait par un processus minutieux, l’AFOR ne va pas se lever du jour au lendemain pour déclarer qu’une terre est sans maître », a renchéri Bamba Cheick Daniel.
La mise en œuvre de cette stratégie va coûter 620 milliards de FCFA.
Source: CICG