Culture

treichville: commune chargée d'histoire

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Treichville, quartier d’Abidjan, est située au sud du Plateau, le quartier des affaires et de l’administration. Son histoire est liée au développement économique et politique d’Abidjan et de la Côte d’Ivoire, comme en témoignent les causes de sa création et de sa croissance urbaine.

Treichville a été créée en 1903 par les Ebriés Bidjan du village Dugbéyo. Celui-ci était installé à l’endroit actuel de la rue du commerce du Plateau; il devait lui-même son existence à certains habitants du village de lokodjoro, situé à l’emplacement du dépôt du chemin de fer du Plateau; un conflit intervenu à la suite du partage des produits de la pêche les avait éloignés de ce village, à la fin du XIXe siècle.

délocalisation

Les raisons de l’abandon du site du village Dugbéyo sont liées à la construction du chemin de fer Abidjan-Niger, décidée à la suite des études de terrain du capitaine Houdaille et de Crosson-Duplessis, réalisées entre 1898 et 1901. Ces agents coloniaux avaient jugé ce site propice au démarrage des travaux du chemin de fer, obligeant ainsi les habitants de Dugbéyo à traverser la lagune et à s’installer sur l’Ile de Petit-Bassam, à peu près à l’endroit actuel du grand marché de Treichville.

Le village ainsi créé fut appelé Anoumabo, c’est-à-dire « Forêt aux roussettes ».

Comme tout village ébrié, il était bâti autour d’une voie centrale, sans route transversale clairement tracée, et organisé en quatre générations d’habitants dénommées Dugbo, Tiagba, Blessoué et Nyandon. Les liaisons avec la rive nord de la lagune et les villages environnants se faisaient par pirogues, moyens essentiels de l’activité de pêche lagunaire.

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Après sa fondation, Anoumabo, sur l’Ile de Petit-Bassam, connut une rapide extension. La main-d’œuvre africaine, venue notamment des autres villages attié, alladian et abbey pour les chantiers du rail, du warf de Port-Bouet et des travaux de transfert de la capitale de Bingerville à Abidjan, n’étant pas autorisée à se mêler à la communauté européenne, vint s’y installer, élargissant et transformant ainsi l’espace villageois ébrié.

L’intérêt de la communauté européenne pour Anoumabo devint de plus en plus croissant. Alors, les autorités coloniales étendirent en 1932 le plan de lotissement du Plateau à cette ville indigène de l’Ile de Petit-Bassam, grouillante de monde et vitale pour la ville européenne qui se développait sur la terre pleine du Plateau. Les mille lots ainsi tracés furent les lots carrés à l’habitat traditionnel. Les voies nord-sud furent numérotées en rues et les voies ouest-est en avenues.

 

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