C'est l'un des pays en première ligne dans la guerre fratricide qui se déroule actuellement au Soudan. L'Égypte a accueilli, jeudi 13 juillet, un sommet des voisins de Khartoum et de représentants de différents groupes militaires et civils soudanais. Leur ambition ? Trouver les moyens de mettre fin au conflit qui fait rage depuis le 15 avril et a déclenché une crise humanitaire majeure dans la région.
Des combats sans vainqueur
Un sommet a également eu lieu lundi 10 juillet à Addis-Abeba sur proposition de l'Igad, le bloc régional de l'Afrique de l'Est composé du Kenya, de Djibouti, de l'Éthiopie et du Soudan du Sud. Mais l'armée soudanaise a boycotté ce rendez-vous, dénonçant la "partialité" du président kényan, William Ruto, qui préside l'organisation.
"Hemedti et William Ruto se connaissaient avant la crise et sont en très bons termes. Hemedti a notamment placé des fonds au Kenya qui est la grande puissance financière d'Afrique de l'Est. D'où la méfiance qui n'est sans doute pas totalement illégitime de la part d'Al-Burhane", précise Roland Marchal.
Malgré les appels à faire taire le bruit des armes, les combats se poursuivent sans répit sur le terrain, notamment à Khartoum, où des millions d'habitants sont toujours bloqués souvent sans eau ni électricité et sous une chaleur accablante.
"Le problème est qu'on ne voit pas, à l'heure actuelle, une fatigue dans les combats. Pour l'instant, il n'y a pas eu de vraie victoire stratégique d'un camp ou de l'autre, des camps qui ont chacun des raisons existentielles de vouloir gagner", analyse Roland Marchal.
Les combats se poursuivent sans répit sur le terrain
La violence a également éclaté dans d'autres parties du Soudan, notamment dans la région occidentale du Darfour, où les habitants affirment que les milices des tribus arabes et les forces de sécurité soudanaises ont pris pour cible des civils en raison de leur appartenance ethnique.
Le titre est de la rédaction
Sources: Reuters-AFP-France 24