Économie

Pêches marines : Le gouvernement institue une période de fermeture saisonnière annuelle

peches-marines-le-gouvernement-institue-une-periode-de-fermeture-saisonniere-annuelle
Partagez
ce contenu

La pêche sur les eaux internationales va connaître une période pour pêcher. (Ph: Dr)

Une importante décision a été prise en Conseil des ministres de ce mercredi 19 avril 2023 par le gouvernement ivoirien pour mettre de l’ordre dans le domaine de la pêche dans les eaux du golfe de Guinée.  

Dans le cadre de la mise en œuvre des instruments sous-régionaux relatifs à la coopération en matière de gestion des ressources halieutiques et aquacoles partagées par les pays situés au Centre-ouest du golfe de Guinée, dont le Ghana, le Bénin et le Togo, le Conseil des ministres du mercredi 19 avril 2023, a décidé d’instituer, en lien évidemment avec les pays concernés, une période saisonnière annuelle des pêches marines.

Les unités de pêches semi-industrielles et industrielles, quant à elles, sont soumises à la fermeture de pêches pour la période du 1er juillet au 31 août 2023

« Les navires thoniers enregistrés par le Comité international pour la Conservation des thonidés (Iccat) sont interdits de pêche du 1er janvier au 31 mars 2023. Quant aux unités de pêches artisanales, leur période d’interdiction s’étend du 1er juillet au 31 juillet 2023. Les unités de pêches semi-industrielles et industrielles, quant à elles, sont soumises à la fermeture de pêches pour la période du 1er juillet au 31 août 2023 », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au sortir du Conseil des ministres, le mercredi 19 avril 2023 à Abidjan-Plateau.

Une mesure pour protéger les jeunes poissons


Ces mesures, a expliqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, visent à réduire la pression de la pêche sur les reproducteurs, à protéger les juvéniles et les jeunes individus des différentes espèces de poissons, en vue d’assurer le renouvellement des stocks grâce aux processus de croissance des espèces et de la masse des individus. Par ailleurs, selon le plan de gestion, les pêcheurs artisanaux doivent également être mieux contrôlés. Leur nombre a fortement augmenté ces dernières années. On compte environ 150 pirogues avec ou sans moteur à Grand-Bereby par exemple, une localité de la côtière. Ata Koffi Yao, le chef des pêcheurs fanti, appelle lui-même à l’interdiction des filets en nylon. « Franchement, les filets en nylon, gâtent l'eau. Ça pourrit et ça éloigne le poisson. En tant que chef, je veux qu'on enlève ces filets et qu'on diminue le prix du filet en coton pour permettre aux pêcheurs de pêcher avec le coton », souhaite-t-il à nos confrères de Rfi. Sans subvention ou aide à la production, les pêcheurs pourraient difficilement se séparer de leur filet en nylon, moins cher et plus robuste que les filets en coton. « Avant, avec les filets en coton, le travail était bon, mais maintenant, ce n'est plus trop ça. C'est cher. C'est pour ça que nous tous, on utilise le nylon », explique Koffi, pêcheur en pirogue. En cas de respect d’un plan de gestion précis et détaillé de l’aire marine protégée, les défenseurs de l’environnement espèrent que la population de poisson cesse de diminuer, voire augmente, d'ici à deux ou trois ans.

André Lepro

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Saisissez votre email ci-dessous pour inscrire à notre lettre d'information et recevoir chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire