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Présidentielle à Madagascar : Vote sous tension, boycott de l’opposition

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Andry Rajoelina bigue un second mandat.
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Au lendemain d’une nuit de couvre-feu dans la capitale Antananarivo, Madagascar votait dans le calme jeudi 16 novembre lors du premier tour de sa présidentielle, dans un contexte de vives tensions entre le camp du président sortant, Andry Rajoelina, confiant de l’emporter, et dix candidats de l’opposition qui ont appelé au boycott, rapporte Le Monde.

L’un des principaux enjeux du scrutin sera de voir si les électeurs favorables à l’opposition, parmi les onze millions d’inscrits, décident ou non de rester chez eux. « On ne veut plus de manifestation, on ne veut plus de problème dans le pays. On veut choisir par nous-mêmes, en votant », explique à l’AFP Alain Randriamandimby, 43 ans, imprimeur de tee-shirts, au petit matin dans un bureau de vote d’Antananarivo, dite « Tana ».

Enjeux du scrutin

« Je n’apprécie pas tellement que certains aient dit que nous devons rester chez nous. C’est le désordre total à Madagascar, il faut avancer et élire un président », râle Romualdine Ramahandry, 40 ans, qui vend des bibles dans les rues pour gagner sa vie.

Les électeurs se présentent en petits groupes, sans se presser. A la sortie d’isoloirs rudimentaires, ils repartent le pouce enduit d’encre indélébile vert doré. « Je vote mais on sait bien que c’est pas normal. Il n’y a que quelques candidats qui ont fait campagne », rappelle Eugène Rakatomalala, 43 ans, petit chapeau de paille sur le front et barbichette taillée en pointe.

En 2018, la participation au premier tour avait été inférieure à 55 %. Finalement élu à l’issue de ce scrutin, Andry Rajoelina, 49 ans, qui avait accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d’une mutinerie.

Les bureaux de vote doivent rester ouverts jusqu’à 17 heures (14 heures GMT) sur la grande île de l’océan Indien, dont la population de 29 millions d’habitants demeure l’une des plus pauvres de la planète en dépit d’importantes ressources naturelles.

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En 2018, la participation au premier tour avait été inférieure à 55 %. Finalement élu à l’issue de ce scrutin, Andry Rajoelina, 49 ans, qui avait accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d’une mutinerie chassant l’ancien président Marc Ravalomanana, brigue un second mandat. Depuis un récent scandale sur sa double nationalité française et malgache, son éligibilité est contestée par l’opposition, qui dénonce des manœuvres du pouvoir pour le reconduire.

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