Selon les textes, le mandat de l’ancienne équipe de 12 membres de la Céna avait expiré, depuis deux ans et demi, mais la décision de les changer, en pleine polémique sur l’éligibilité de l’opposant Ousmane Sonko, laisse certains perplexes.
C’est en effet au moment où la polémique enfle sur la réintégration ou non de l’opposant Ousmane Sonko dans le fichier électoral, que le président de la République, Macky Sall, a mis fin au mandat des 12 membres de la Céna, selon le confrère du site de Rfi.
Cette Commission électorale nationale autonome avait demandé, le 30 octobre dernier, à la direction générale des élections de réintégrer l’opposant dans les listes électorales, après une décision du tribunal d’instance de Ziguinchor dans ce sens.
Au Sénégal, c’est le ministère de l’Intérieur qui organise les élections, mais c’est la Céna qui supervise l’ensemble du processus.
Un Ong trouve cela suspect
Selon un responsable de l’Ong 3D qui milite pour la transparence des élections, le changement est certes légal, il était même demandé depuis janvier 2021, mais le moment choisi est curieux.
L’Ong 3D pointe également le non-respect des dispositions du Code électoral qui prévoit que des changements de cette nature ne peuvent se faire qu’au tiers des membres de la Céna, à un peu moins de quatre mois d’une élection majeure comme la présidentielle.
Du côté du pouvoir, on explique plutôt que c’est une procédure tout à fait normale et l’on rappelle qu’elle était même demandée par la société civile, depuis fort longtemps.
Le président de la République du Sénégal a nommé un nouveau président à la tête de la Céna en la personne de Abdoulaye Sylla, un inspecteur général d’État qui sera secondé par Ndary Toure, un magistrat, comme vice-président.
Tous deux sont à la retraite