Une opération d'Interpol contre le crime organisé basé en Afrique de l'Ouest, spécialisé dans les arnaques sur internet, a permis la saisie de plus d'un milliard de francs Cfa (2,15 millions d'euros) et l'arrestation d'une centaine de personnes dans divers pays, a annoncé mardi 8 août l'organisation internationale dans un communiqué consulté par Vnwesci.com.
Au cours de cette opération baptisée "Jackal" visant des groupes de crime organisé en Afrique de l'Ouest, comme par exemple "Black Axe" (la "Hache noire"), quelque 1 milliard 400 millions de francs Cfa (2,15 millions d'euros), ont été saisis ou gelés, rapporte notre confrère du site de "France 24".
La mobilisation a donné lieu à l'identification de plus de 1 100 suspects, et à 103 interpellations.
Plus de 200 comptes en banque ont été bloqués.
Ces groupes criminels, gangs violents et mafieux se sont fait connaître à cause de leurs malversations sur internet : arnaques via des courriels d'entreprise, arnaques à l'amour, à l'héritage, fraudes à la carte de crédit ou aux impôts, escroqueries au paiement anticipé et blanchiment d'argent.
Une intervention appelée "Opération Jackal"
Ainsi au Portugal, quatre enquêtes ont mené à la saisie de près d'un milliard de francs Cfa (1,4 million d'euros). En Irlande, l'opération a donné lieu à 34 arrestations.
Au total, 21 pays ont participé à l'opération : Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Côte d'Ivoire, France, Allemagne, Indonésie, Irlande, Italie, Malaisie, Pays-Bas, Nigeria, Portugal, Afrique du sud, Espagne, Suisse, Émirats arabes unis, Royaume-Uni et États-Unis.
L'"Opération Jackal" a eu lieu entre le 15 et le 29 mai, précise Interpol. Une opération similaire en 2022 avait permis la saisie de plus de 700 mille francs Cfa (1,2 million d'euros) et 75 arrestations.
« Le message envoyé aux réseaux criminels d'Afrique de l'Ouest est fort : quel que soit l'endroit où ils se cachent dans le cyberespace, Interpol les pourchassera de manière incessante.
Les activités illégales de Black Axe et syndicats du crime similaires resteront une priorité pour Interpol », a déclaré Isaac Kehinde Oginni, directeur de l'Ifcacc, le centre d'Interpol spécialisé dans les crimes financiers et la lutte anti-corruption, cité dans le communiqué.