Économie

Croissance du Pib : L’économie ivoirienne poursuit sa dynamique

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Le cacao ivoirien a contribué nettement à la croissance du PIB en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr).
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Le produit intérieur brut (Pib) de la Côte d’Ivoire connaît un flux qui permet au pays une stabilité économique.  

En 2022, dans le contexte de la crise mondiale, l'économie ivoirienne a enregistré une croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel estimée à 6,7 %, en baisse par rapport aux 7 % de 2021. La croissance a été tirée par la consommation privée, soutenue par l'investissement public et des augmentations de salaires dans la fonction publique. Après un ralentissement en 2020 associé au Covid-19, l’économie ivoirienne se renforce à nouveau avec une croissance du Pib de 7,4 % en 2021. Elle est tirée du côté de l’offre par l’agriculture d’exportation, les industries extractives et manufacturières, les bâtiments et travaux publics, les transports et le commerce, et du côté de la demande par l’investissement et la consommation.

Perspectives et risques à l’avenir

L’inflation est passée de 2,4 % en 2020 à 4,2 % en 2021, causée par une hausse des prix des produits alimentaires, liée à une insuffisance de la production locale. Le crédit à l’économie a enregistré une hausse de 12,5 % de 2020 à 2021, stimulée par les mesures de soutien au système bancaire. Le déficit budgétaire est estimé à 5,0 % du Pib en 2021 contre 5,6% en 2020, lié à une meilleure mobilisation des recettes fiscales et non-fiscales. Il est financé par des prêts projets et programmes, le marché financier régional et d’autres financements en devises. Les plus de 462 milliards de francs Cfa (925,6 millions de dollars) reçus de l’allocation DtS (Un actif de réserve international) ont été utilisés pour financer le déficit budgétaire. La dette publique, qui présente un risque modéré de surendettement, devrait atteindre 51,4 % du Pib en 2021, en raison de l’augmentation des dépenses liées au Covid-19. Le déficit des comptes courants devrait s’être creusé, passant de 3,2 % en 2020 à 3,8 % du Pib en 2021, en raison de la baisse des recettes provenant des services et du secteur primaire. La pandémie de Covid-19 a exacerbé la pauvreté en 2021, avec 20,2 % de la population vivant avec moins de 1000 francs Cfa (1,90 $) par jour, contre 18,3 % en 2020, selon le rapport des Nations-unies sur les objectifs de développement durable 2021.

Alassane Ouattara, le président ivoirien, prévoit une croissance de 7,2 % du Pib en 2023 de la Côte d’Ivoire, a-t-il annoncé mardi 25 avril lors de son discours annuel sur l'état de la nation à Abidjan

Les perspectives pour 2022-2023 pourraient être affectées négativement les impacts de la guerre en Ukraine. Néanmoins, elles bénéficieront des investissements et des réformes prévus au Plan stratégique Côte d’Ivoire 2030 et au Plan national de développement 2021-2025 (Pnd), ainsi que d’un environnement sociopolitique plus stable. Ainsi, la croissance devrait ralentir à 6,0 % en 2022 avant de rebondir à 6,7% en 2023, essentiellement tirée par l’agriculture, l’activité industrielle, les bâtiments et travaux publics, les transports, le commerce, les télécommunications, ainsi que les investissements et la consommation. L’inflation devrait s’accroître à 5,4% en 2022, en raison des tensions inflationnistes générées par la guerre en Ukraine, puis serait contenue à 2,3% en 2023. Le déficit budgétaire devrait être progressivement contenu à 4,7 % du Pib en 2022, puis à 3,8 % du PIB en 2023, grâce à un renforcement des réformes fiscales. Le déficit du compte courant se dégraderait à 4,8% du PIB en 2022 et à 4,4% en 2023, en lien avec la détérioration des termes de l’échange. La dette publique devrait être maintenue à une moyenne de 51,6 % du Pib en 2022–23. Cependant, la prolongation de la guerre en Ukraine, une nouvelle flambée de la pandémie, une baisse des prix des produits agricoles et une faible mobilisation des ressources pourraient compromettre ces perspectives.

« Pour l'année 2023, le taux de croissance du Pib est projeté à 7,2 % », a déclaré le chef de l'État, ajoutant que « le taux d'inflation devrait baisser à 3,7 % ». Des chiffres qui se rapprochent de ceux du Fmi (Fonds monétaire internationale, qui a estimé la croissance ivoirienne à 6,5 % pour 2023. L'institution juge même que l'inflation y a été par ailleurs plus faible que dans d'autres pays de la région, à 5,5 % sur l'année écoulée, et devrait ralentir à 4 % cette année. À l'heure du bilan, Alassane Ouattara ne cache pas son satisfecit : le Pib a progressé de 7,4 % en 2021 et de 6,8 % en 2022, année où l'inflation a atteint 5,3 % soit « l'un des taux les plus bas au monde », selon le chef de l'État. « Après un taux de croissance du PIB de 2 % en 2020, année où pourtant toutes les économies du monde ont plongé du fait de la Covid, la Côte d'Ivoire a su encore maintenir son expansion », a-t-il ajouté.

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Ces chiffres montrent « la solidité de la Côte d'Ivoire », « une des locomotives de la sous-région et l'une des principales vitrines qui avance et qui gagne », a-t-il affirmé, ajoutant que son objectif en Afrique, était « créer plus de richesse et d'emplois ». La Côte d’Ivoire, faut-il le noter, se classe 130e sur l’Indice mondial des risques climatiques 2021. Plus des deux tiers de son littoral sont touchés par l’érosion côtière. Son économie dépend des secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et l’énergie.

 

 

 

 

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