Droits de l'homme : l'Iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, entame une grève de la faim en prison ⦁ Vnews.ci

Droits de l'homme : l'Iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, entame une grève de la faim en prison

Par

Paul AxelPublié le 07 Nov 2023 à 23:30

droits-de-lhomme-liranienne-narges-mohammadi-prix-nobel-de-la-paix-entame-une-greve-de-la-faim-en-prison — Narges Mohammadi lauréate du prix Nobel de la Paix 2033

Partagez
ce contenu

Narges Mohammadi, lauréate iranienne du prix Nobel de la paix 2023, emprisonnée à Téhéran, a entamé lundi une grève de la faim pour protester contre le fait que la prison dans laquelle elle est incarcérée lui a refusé l'accès à des soins médicaux. Elle n'a pas pu aller à l'hôpital parce qu'elle avait refusé de porter le foulard obligatoire lors de cette visite.

Sa lutte continue même derrière les barreaux. La militante iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, a entamé une grève de la faim en prison à Téhéran pour protester contre le manque de soins médicaux pour les détenus et l'obligation de porter le voile pour les femmes, a annoncé lundi 6 novembre sa famille.

Un état de santé fragile

Narges Mohammadi a informé sa famille qu'elle avait entamé une grève de la faim il y a plusieurs heures. Nous sommes inquiets pour sa santé", ont indiqué ses proches dans une déclaration.

La mère de famille de 51 ans, maintes fois arrêtée et condamnée, est détenue depuis 2021 à la prison d'Evin de la capitale iranienne avec d'autres prisonnières politiques.

Jeudi, sa famille avait déjà annoncé que la militante, dont l'état de santé est fragile, se voyait refuser par les autorités pénitentiaires son transfert à l'hôpital car elle ne voulait pas se couvrir la tête.

Selon un électrocardiogramme réalisé par un médecin en prison, elle a besoin d'une hospitalisation d'urgence, précise la famille. "La République islamique est responsable de tout ce qui peut arriver à notre Narges bien-aimée", indique la déclaration.

L'obligation pour les détenues de porter un foulard pour être hospitalisées est inhumaine et moralement inacceptable", a déclaré pour sa part la présidente du Comité Nobel, Berit Reiss-Andersen, en demandant aux autorités iraniennes de prodiguer une assistance médicale à toutes les détenues en ayant besoin.