Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État américain par intérim, a déclaré lundi qu’elle avait eu des entretiens “francs et difficiles” avec le chef militaire Moussa Salaou Barmou et trois de ses colonels dans la capitale du Niger, Niamey. Il s’agissait du premier voyage d’un responsable américain dans le pays depuis le coup d’État du 26 juillet.
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Les demandes de Nuland de rencontrer Bazoum et Abdourahmane Tchiani, le chef autoproclamé du gouvernement militaire, ont été rejetées, à-elle déclarées. Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, elle a fait un bilan sombre de ses entretiens avec les chefs militaires nigériens.
“Ils sont assez fermes dans leur vision de la manière dont ils veulent procéder, et cela n’est pas conforme à la Constitution du Niger”, a-t-elle déclaré. “C’était difficile aujourd’hui, et je vais être franche à ce sujet.”
Nuland a cependant réaffirmé l’engagement de son pays pour une « solution négociée » au conflit. Si les putschistes sont prêts à revenir à « l’ordre constitutionnel », Nuland a déclaré que les États-Unis sont « prêts à y contribuer ».
Les chefs militaires ont pris le pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest le 26 juillet et ont détenu Bazoum, provoquant une condamnation internationale.
Plus tôt dans la journée de lundi, le Département d’Etat américain avait confirmé qu’il avait pris des contacts directs avec les putschistes et avait souligné la nécessité de restituer le pouvoir à Bazoum.
“Il y a eu des contacts directs avec des chefs militaires les exhortant à se retirer”, a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département. Les chefs militaires ont pris le pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest le 26 juillet et ont détenu Bazoum, provoquant une condamnation internationale.
La semaine dernière, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger et a menacé d’utiliser la force contre les nouvelles autorités si Bazoum n’était pas rétabli. Mais le délai fixé dimanche par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a expiré sans aucune action militaire.
Pourtant, les autorités putschistes – appelées le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie – ont fermé l’espace aérien du pays en prévision d’un conflit et ont promis de « défendre l’intégrité de notre territoire ».