Plus d'un million de personnes auraient quitté le Soudan pour se rendre dans les pays voisins depuis qu'un conflit a éclaté à la mi-avril entre des factions militaires rivales, a déclaré mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).Selon les derniers chiffres hebdomadaires publiés par l'organisation, le conflit a conduit 1 017 449 personnes à partir du Soudan vers les pays voisins, et a fait déplacer 3 433 025 autres à l'intérieur du pays.
Quatre mois de violents combats
Depuis près de quatre mois, des combats opposent les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à l'armée régulière. Lundi, des affrontements ont eu lieu dans différents quartiers de Khartoum et dans une région du Darfour, ont rapporté des habitants de ce pays d'Afrique de l'Est. Des "frappes aériennes intenses et de fortes explosions" ont retenti dans la capitale, selon ces habitants.
Au Darfour-Sud, des habitants se sont de nouveau réveillés lundi "au son des tirs d'artillerie et continuent de fuir la ville", attaquée par des paramilitaires, ont indiqué des témoins à l'AFP.
"Environ 20 000 personnes ont été déplacées par les violences" qui frappent Nyala depuis quelques jours, selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), qui précise que l'acheminement de l'aide est "entravé".
"En dépit des difficultés d'accès à l'hôpital de Nyala à cause des bombardements, nous avons reçu dimanche 66 blessés dont six sont décédés", a précisé à l'AFP une source médicale de la deuxième ville du Soudan.
Les femmes sont particulièrement touchées, victimes de violences et de viols perpétrés par les combattants et privées d'une aide psychologique et médicale adéquate, ont souligné des porte-parole des agences lors d'un point à Genève.
Environ 20 000 personnes ont été déplacées par les violences
"Nos appels humanitaires peuvent aider quelque 19 millions de personnes au Soudan et dans les pays voisins. Cependant, les deux appels sont financés à un peu plus de 27 %. Veuillez changer cela", réclament ces dirigeants, parmi lesquels les patrons des grandes agences onusiennes ou privées Save the Children et CARE.
Sources: AFP-Reuters-France 24