La ville est connue pour ses nombreuses mosquées, d'où l'appellation de « la ville aux mille mosquées », et aussi pour sa forte diversité ethnique. Elle est aussi connue comme la ville où apparaît la lune en premier pour annoncer la fin du Ramadan.
La maison « ancestrale » serait la propriété des Gbin, les premiers habitants de cette localité. Symbole de l'histoire de la ville, elle a été érigée par un certain Taki Adré. Tabri Adrê, fondateur de Bondoukou ? Dans un entretien, l'actuel chef gbin, Kouakou Yao Dabila, a relaté l'histoire de Bondoukou en partant de celle de la case. Son propriétaire est Tabri Adrê, « qui n'a jamais dit à ses enfants d'où il est venu pour fonder Bondoukou ».
Les populations autochtones sont les Gbin, Koulango, Abron, Nafana, Dêga ainsi que les Lobi, de migration récente. En outre, on note la présence de nombreux allogènes notamment les Sénoufos et Malinké.
La famille maraboutique Timité
Cette notice est aujourd'hui conservée aux Archives nationales de Côte d'Ivoire. Elle constitue l'ultime cliché de la ville au XIXe siècle. La figure qui domine de ce document est incontestablement le jeune almamy Timité, héritier d'Ibrahima Timité Karaté. Les Koulangos constituent un peuple du nord-est de la Côte d'Ivoire, autour des villes de Bouna et de Bondoukou et notamment dans le Parc national de la Comoé.
Quels sont les sites touristiques de Bondoukou ?
LA PREMIÈRE CASE DE BONDOUKOU. Maison natale – Lieu attaché à un personnage. ... Érigée par un certain Taki Adré, elle est considérée comme le « cœur » de la capitale du Zanzan et, pour y accéder, il faut s’adresser au roi des Gbins, actuellement Kouassi Yao Dabila, dont la cour se situe non loin de l’édifice. Juste à côté de la case se trouve d'ailleurs la tombe du second roi des Gbin, peuple fondateur de la ville qui accomplit le rituel du « dagafiago » ou « culte du feu » marquant le Nouvel An local, suivent des prières, offrandes et libations. Parmi ses attributs originels, la maisonnette conserve son toit, restauré déjà à plusieurs reprises, ainsi que les parois d’un mur circulaire qui reçoivent de temps à autre des couches de kaolin blanc. Cependant, pour une meilleure conservation de ce pan de l’histoire, les autorités gagneraient à ériger une clôture autour de la case, car les bêtes errantes et/ou des personnes en quête d’ombre y ont facilement accès et dégradent la toiture, trop basse, ou détériorent le mur dont le kaolin s’enlève.
LA MOSQUÉE DE SAMORY TOURÉ
L'ANCIEN MARCHÉ Bâtiment public – Hôtel de ville. ... L'ancien marché de la ville constitue un exemple typique de l'architecture coloniale inspirée du style soudanais, construit entre 1930 et 1940. Le marché a été transféré en 1989 tandis que le bâtiment a été transformé en musée des arts et traditions abron-koulango. Aujourd'hui, ses murs roses abritent une bibliothèque et quelques associations culturelles. Le musée réunissait autrefois des objets d'artisanat des ethnies de la région. Désormais, seules quelques peintures murales représentant les grands rois abron et leur cour, conte le glorieux passé de la ville.
LA MAISON DE BINGER
La maison de Binger – ou plutôt ce qu'il en reste – se situe dans une petite cour familiale. Arrivé sur place en décembre 1888, deux mois après Marcel Treich-Laplène, Louis-Gustave Binger y aurait été hébergé par un riche marchand d'esclaves du nom de Moustapha Ouattara. C'est la doyenne de la concession qui s'obstine à en garder les reliques, sérieusement malmenées par le temps et les intempéries.
Cette case de terre battue, avec ses claustras triangulaires qui rappellent le style soudanais, est aujourd'hui un bâtiment exsangue et décoiffé qui sert de dépôt au bois de chauffe, aux bouteilles vides et aux ustensiles hors d'usage. Seule indication que Binger y vécut, le panonceau de ciment sur lequel est écrit à la main « Ici logea le capitaine Binger lors de sa première exploration de la Côte d'Ivoire en 1888 ».
Tout en évoquant ce pan d'histoire, vous pourrez partager un moment de la vie quotidienne d'une famille de Bondoukou, « côté cour » comme on dit. La Vieille a du mal à cacher son désarroi et raconte en plaisantant que si Binger revenait aujourd'hui à Bondoukou, il préférerait certainement dormir à l'hôtel plutôt que dans cette vieille baraque devenue insalubre. D'un air triste, elle évoque l'indifférence des autorités à l'égard de cette relique du passé de la ville. Sans rénovation sérieuse, la maison où séjourna l'ancien gouverneur mange une cour déjà trop petite. « Si ça continue comme ça, on ne va plus se fatiguer à essayer de la consolider par nos propres moyens. »
LES SINGES SACRÉS DE SOKO
Situé à 7 km de Bondoukou tout près de la frontière ghanéenne, le village de Soko doit son nom à la déformation du terme koulango sokolo, littéralement « le chemin des éléphants ». Paradoxalement, ce n'est pas le pachyderme que l'on y vénère, mais bien les singes, ici au nombre de deux espèces : les cercopithèques et les patras, avec lesquels les habitants de la localité ont établi une complicité allant bien au-delà du simple apprivoisement.
Si l'histoire retient unanimement le chasseur d'éléphants Mélô comme fondateur du village, les versions divergent quant à l'origine du statut sacré des singes. Selon une première version, celui-ci serait simplement dû aux liens privilégiés qu'aurait naturellement tissé le chasseur avec ces mammifères, après que la poursuite d'éléphants l'ait amené à se perdre dans un lieu certes plein de gibier, mais éloigné de toute civilisation, seulement peuplé de primates auxquels Mélô aurait fini par s'attacher, faisant promettre aux personnes venues le rejoindre ultérieurement et à ses descendants de ne point s'en prendre à ces animaux qu'il aimait tant sous peine d'encourir un sévère châtiment. Plus mystique, la seconde version mentionne l'intervention du féticheur du village, qui aurait transformé les habitants en singes afin de leur éviter d'être massacrés par l'armée de Samory Touré. Une fois le danger écarté, le féticheur mourut avant de pouvoir redonner forme humaine aux habitants de Soko.
Si la population du village se reconstitua naturellement, les descendants de ceux qui avaient été transformés, ne pouvant faire le distinguo entre leurs ancêtres et les singes sauvages, décidèrent de traiter tous les primates avec la même déférence. Bien qu'allant et venant librement dans le village et ses habitations et interagissant naturellement avec les hommes, femmes et enfants de la communauté (selon certains dires, les descendants de Mélô auraient même le devoir de partager leur repas avec eux.), les singes
Se concentrent dans une petite forêt préservée délimitée par un joli cours d'eau poissonneuse, la rivière M'gboulou ; deux sites eux aussi considérés comme sacrés, où il est strictement interdit de s'adonner à la chasse, à la pêche ou à la culture (bien qu'il en faille plus pour décourager les braconniers). Les primates sacrés sont réputés pour sortir en grand nombre chaque vendredi, jour que l'on choisira donc de préférence, dans la mesure du possible pour visiter Soko. Néanmoins, ils sont présents tous les jours.