Chef-lieu de la région du Worodougou, Séguéla est une ville au passé chargé d’histoire créée par les descendants de l’empereur du royaume mandingue et héros de la grande épopée du XIIe siècle, Soundiata Kéïta.
En effet, la ville, qui tient son appellation de ‘’sèguè’’, arbre bien connu dans la région, est restée profondément fidèle à ses valeurs ancestrales dominées par les grandes familles de la cité (les Soumahoro, les Binaté, les Diomandé, les Kéïta, les Bakayoko et les Dosso).
Elle a su garder son authenticité et son traditionalisme encore perceptible à travers son architecture, et qui en a fait l’une des villes les plus visitées du pays.
Celle-ci s’est articulée pendant longtemps autour de l’exploitation du diamant qui constitue l’une des principales richesses de la région.
Allons donc à la découverte de la ville historique de Séguéla
LA GRANDE MOSQUEE DE SIANA
Située à 22 Km de Séguéla, la mosquée historique de Siana reste l’une des attractions majeures de la localité. Autour de la vieille mosquée, se trouve le village des artisans. Les tisserands, fileuses de coton, potières et les fabricants de meubles en bambou feront apprécier tout leur savoir-faire.
Selon la Direction Régionale du Tourisme du Worodougou, ce monument, l’un des plus anciens de la Côte d’Ivoire, a été construite en banco par la famille Dosso qui a bénéficié de l’appui de l’appui de la famille Bakayoko. Cet édifice religieux aurait permis aux villageois d’éviter d’être attaqués par Samory Touré, chef de guerre guinéen du XIXe siècle. En effet, pour les avoir trouvées en pleine lecture coranique dans la mosquée, le chef-guerrier et ses soldats, de passage, ne les auraient pas inquiétés, mais se seraient dirigés vers Mankono.
La mosquée de Siana datant de plus de 300 ans est une véritable richesse à la fois historique, culturelle et touristique et figure au premier plan des curiosités touristiques dans la région.
LA MARE AUX SILURES SACREES D’OUSSOUGOULA
Ce site, situé à une vingtaine de kilomètres de Séguéla sur la voie menant à Kani, est sollicité par les populations à l’effet de trouver solution à leurs problèmes. La mare est témoin également d’offrandes régulières de la part de personnes ayant été satisfaites après être passée par là.
LA FORET SACREE DE SIANA
Toujours dans le village de Siana, l’on retrouve une forêt mystérieuse. Le mystère de cette forêt réside en la disparition des jeunes filles en âge d’être excisées. Ces disparitions aux allures mystiques auraient conduit à l’abolition de l’excision dans toute la région et plus tard dans tout le pays.
Dans la sous-préfecture de Massala, une roche attire l’attention de tout visiteur. Son granite d’un rose inhabituel a été utilisé pour la construction de la basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro.
LES MINES DE DIAMANTS DE SEGUELA
Dans le village de BOBI situé à Séguéla, l’extraction artisanale du diamant brut est l’activité principale.
L’économie de la région de Séguéla repose sur l’exploitation des ressources naturelles du sol et du sous-sol. En effet, ce site est célèbre du fait de l’exploitation du diamant. Depuis une décennie, l’activité principale de la région est l’exploitation du diamant fait par les villageois. Ces exploitants sont organisés en GVC et le fruit de leur production profite à tout le village.
LES ARTISANS DE BAMBOU DE SIANA
Les fileuses transforment, à la main, du coton brut en fil qu’elles mettent à la disposition des tisserands et autres commerçants pour de multiples usages. Le processus, entièrement artisanal, se mène à travers les outils que sont une pierre pour égrainer le coton, deux palettes en bois pour l’affiner et une quenouille, pour enrouler le fil.
Quant aux fabricants de meubles et d’objets divers en bambou, ils sont capables de reproduire toute sorte d’objet grandeur nature ou en miniature à partir de matériau séché.
LA MONTAGNE MASSASSO DE BOBI
À Bobi, une sous-préfecture de Séguéla, la montagne Massasso donne une vue panoramique sur les environs. Le montage comporte une grotte qui servait jadis, en cas d’attaque, de refuge aux populations. Deux baignoires naturelles dont l’une aurait servi à laver les nouveau-nés afin d’obtenir la bénédiction des mânes des ancêtres et la seconde destinée aux femmes stériles pour qu’elles puissent enfanter sont visibles au pied de la montagne.