Après l'échec de plusieurs cessez-le-feu, l'Égypte, soutien principal de l'armée soudanaise, entendait reprendre l'initiative en dépit d'intérêts parfois contradictoires avec ses voisins au Soudan. À commencer par l'Éthiopie, dont le Premier ministre Abiy Ahmed avait fait le déplacement au Caire.
Initiatives concurrentes
Depuis plusieurs années, l'Égypte et Addis-Abeba entretiennent des relations tendues à propos du Grand barrage de la Renaissance, un mégaprojet voulu par l'Éthiopie mais qui, selon le Caire, menace les ressources en eau des pays en aval du Nil. Un dossier sur lequel les deux rivaux tentent de s'attirer les bonnes grâces des autorités soudanaises.
"Les Éthiopiens ont une préférence pour Hemedti mais est-ce que cela signifie pour autant qu'ils vont s'impliquer dans la guerre ? Il pourrait y avoir des livraisons d'armes clandestines mais compte tenu de l'incertitude des combats, il n'y a aucune raison pour Addis-Abebba de prendre position fermement aujourd'hui", décrypte Roland Marchal, chercheur au Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) et spécialiste du Soudan.
Les efforts diplomatiques visant à mettre fin aux combats entre l'armée soudanaise et les FSR se sont jusqu'à présent révélés inefficaces, les initiatives concurrentes créant une certaine confusion quant à la manière dont les parties belligérantes pourraient être amenées à négocier.
Les Éthiopiens ont une préférence pour Hemedti
Le mois dernier, des pourparlers entamés à Jeddah sous l'égide de l'Arabie saoudite et des États-Unis ont été suspendus faute d'accord. Des négociations auxquelles n'ont participé ni l'Égypte, ni les Émirats arabes unis, l'un des principaux bailleurs de fonds du Soudan, réputé proche des FSR.
Le titre est de la rédaction
Sources: Reuters, AFP et France 24