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Guerre au Soudan: déjà 1 800 personnes tuées et 1,5 million déplacées

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La guerre au Soudan continue de faire des ravages avec ses décomptes macabres
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Le Croissant-Rouge soudanais a déclaré samedi que 180 corps non identifiés ont été enterrés. Humanitaires et volontaires disent éprouver des difficultés à récupérer les corps « en raison de contraintes de sécurité ».

La guerre entre dans sa huitième semaine au Soudan, sous le feu de l’armée et des paramilitaires. Le bruit des combats a résonné samedi 3 juin dans la banlieue nord de la capitale Khartoum et une pluie d’obus s’est abattue sur le sud de la ville, faisant plusieurs blessés parmi les civils, ont rapporté des habitants à l’Agence France-Presse (AFP).

Des corps non identifiés enterrés 

 L’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, a visé avec ses avions des positions des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Daglo, qui ont répondu par des tirs de batterie antiaériennes, selon des habitants de la capitale.

Le Croissant-Rouge soudanais a déclaré dans un communiqué que 180 corps non identifiés ont été enterrés : 102 dans le sud de Khartoum et 78 au Darfour. Depuis le début de la guerre, le 15 avril, les humanitaires et les volontaires éprouvent, disent-ils, des difficultés à récupérer les corps « en raison de contraintes de sécurité ».

Des pourparlers entre des émissaires des belligérants organisés en Arabie saoudite, à Djedda, avaient pourtant abouti à un engagement de principe pour « protéger les civils » et permettre aux humanitaires de « collecter, enregistrer et enterrer les morts en coordination avec les autorités compétentes ». Mais l’armée s’est retirée mercredi de ces négociations et le lendemain les Etats-Unis et l’Arabie saoudite disaient les suspendre officiellement a fait savoir le media Le Monde. 

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Selon le magazine d'actualité L'Obs, la situation est encore plus grave au Darfour, frontalier du Tchad, et risque d’empirer avec l’approche de la saison des pluies, synonyme au Soudan de recrudescence du paludisme, d’insécurité alimentaire et de malnutrition infantile.

Les humanitaires et les volontaires éprouvent des difficultés à récupérer les corps en raison de contraintes de sécurité

Des déplacés arrivés sur place ont déclaré à Médecins sans frontières (MSF) avoir vu « des hommes armés qui tirent sur les personnes cherchant à fuir à pied, des villages pillés et des blessés qui agonisent ». Des témoins font état samedi à l’AFP de combats autour de la ville de Kutum au Darfour-Nord.

 

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