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Or bleu: l’Iran et l’Afghanistan se disputent l’eau du Helmand sur fond de réchauffement climatique (Partie 2)

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Une vue de la rivière Holmand (Ph:Dr)
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Les tensions entre l'Iran et l'Afghanistan autour de l’approvisionnement en eau se sont soldées par un échange de tirs à la frontière fin mai. Les deux États se disputent le débit de la rivière Helmand dont l’Iran dépend pour irriguer des terres dans le sud aride du pays. La construction de barrages côté afghan est venue changer la donne ces dernières années, faisant de l’or bleu l’objet d'intenses tractations, fait savoir France 24.

Pays aride, l'Iran connaît de plus en plus d'épisodes de sécheresse, notamment dans le Sistan-Baloutchistan, où le lac Hamoun, alimenté par le Helmand, est désormais tari alors qu'il était auparavant au cœur de la septième zone humide au monde. 

Un pays à moitié désert

Autour du lac, la faune et la flore, l’agriculture et le bétail, ainsi que les villages ont disparu, laissant place à un paysage de désolation.   D’autres phénomènes viennent aggraver les effets du tarissement de l’eau du Helmand : des tempêtes de poussière venant du sud tendent à s’accroitre et elles touchent plus particulièrement cette région. "Ces tempêtes de poussière, lorsqu’elles arrivent sur un sol sec et pauvre, raclent encore plus les terres, soulèvent encore plus de poussières, de sable, et de sel, et détériorent les zones agricoles en bon état un peu plus loin", explique Jonathan Piron, qui mène des recherches sur l’eau en Iran depuis plusieurs années. 

A lire aussiOr bleu: l’Iran et l’Afghanistan se disputent l’eau du Helmand sur fond de réchauffement climatique (Partie 1)L’eau est une denrée précieuse côté afghan également, car elle irrigue les champs agricoles dans un pays en crise, où l’enjeu alimentaire est crucial. "Il y a une volonté de la part des Taliban de reprendre le contrôle du Helmand et de favoriser une redistribution de l’eau pour leur propre population afin d’affirmer leur légitimité à gouverner", analyse Jonathan Piron. 
Pays aride, l'Iran connaît de plus en plus d'épisodes de sécheresse

Durant les décennies de guerres qui ont frappé le pays, les structures hydrauliques n’ont pas été entretenues, ce qui a "favorisé les Iraniens", puisque l’eau s’est écoulée au détriment de l’Afghanistan. Le précédent gouvernement afghan avait d’ailleurs accusé Téhéran de favoriser l’instabilité autour des sites de barrages afghans en soutenant des groupes armés, afin que l’eau puisse continuer de s’écouler vers la frontière. 

Source: France 24

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