Selon l'Agence France Presse, l'Union européenne et les États-Unis ont annoncé mercredi 31 mai un projet de "code de conduite" commun sur l'intelligence artificielle (IA) à l'application volontaire pour les entreprises du secteur. Une initiative prise notamment pour éviter que Pékin ne donne le la pour réguler un domaine en pleine explosion.
Prendre de l'avance sur le concurrent direct: la Chine
Des responsables politiques aux concepteurs de la technologie eux-mêmes, un consensus mondial émerge sur le besoin d'encadrer – plus ou moins librement – une technologie aux effets révolutionnaires mais aux risques élevés de dérapage.
Après une réunion de haut niveau dans le nord de la Suède, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a affirmé que les Occidentaux ressentaient "l'urgence féroce" d'agir, du fait de l'irruption sur le devant de la scène de la technologie, symbolisée par des outils révolutionnaires comme le robot conversationnel ChatGPT.
Pour la chaîne d'informations en continu France 24, Le code de conduite annoncé mercredi "serait ouvert à tous les pays partageant les mêmes idées", a affirmé Antony Blinken lors d'une conférence de presse commune avec des poids lourds de Bruxelles.
La vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Concurrence, Margrethe Vestager, connue pour ses bras de fer avec les géants américains du Net, a indiqué qu'une version préliminaire serait présentée "dans les prochaines semaines".
"Nous pensons que c'est vraiment important que les citoyens puissent voir que les démocraties agissent", a estimé Margrethe Vestager aux côtés d'Antony Blinken. L'idée est d'aboutir "très, très bientôt" à une proposition finale, en espérant rallier "le cercle le plus large possible", a-t-elle dit, citant "nos amis au Canada, au Royaume-Uni, au Japon, en Inde".
L'idée est d'aboutir "très, très bientôt" à une proposition finale, en espérant rallier "le cercle le plus large possible''
L'Union européenne prépare un cadre juridique complet et impératif qui s'appliquerait en matière d'IA dans quelques années – au plus tôt fin 2025 – mais le code de conduite conçu avec Washington sera lui d'application volontaire, a indiqué Margrethe Vestager.