André HABA
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L'épidémie de grippe aviaire est encore loin d'être terminée. Et elle provoque une situation catastrophique pour les éleveurs de volailles. Les exploitations sont menacées, en particulier dans le sud-ouest de la France.
Mais le vent est peut-être en train de tourner. Deux vaccins, développés par des laboratoires allemands et français, se révèlent très efficaces. « C'est ce que tous les professionnels attendent depuis longtemps », a relevé Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d'agriculture des Landes. Selon elle, une vaccination des animaux a été demandée pour la première fois lorsque Stéphane Le Foll était ministre de l'Agriculture. Dix ans plus tard, la grippe aviaire refait aujourd'hui son apparition.
L'exploitation de Marie-Hélène Cazaubon a été vidée de tous ses canards. Sa ferme se trouvait dans un périmètre à risque. « C'est assez traumatisant », a-t-elle confié à Rtl. Elle espère désormais que cette vaccination sera mise en place avant le début du mois d'août. « Les animaux qui seront mis en place au mois d'août seront ceux qui se retrouveront sur les tables des fêtes de fin d'année », a expliqué la présidente de la Chambre d'agriculture des Landes.
Un vaccin et un rappel pourraient être réalisés par un vétérinaire. 80 millions de doses ont été commandées par le gouvernement. Une campagne nationale de vaccination pourrait être lancée à partir de l'automne prochain.
Comment est née l’idée du vaccin ?
Après une accalmie d’un mois et demi, le virus a recommencé à se répandre, début mai, dans le Sud-Ouest, contaminant plus de 70 élevages, en particulier du Gers.
À chaque fois, les animaux infectés (principalement des palmipèdes) sont abattus, des abattages préventifs d’animaux sains à proximité sont décidés, et la production de volailles est durablement perturbée.
La répétition et l’ampleur des crises liées à la grippe aviaire (plus de 20 millions de volailles abattues en 2021-2022 en France, déjà plus de 6 millions en 2022-2023) ont convaincu les pays européens d’imaginer une stratégie vaccinale. « Les résultats favorables apportent des garanties suffisantes pour lancer une campagne de vaccination dès l’automne 2023 », a écrit le ministère de l’agriculture sur son site internet.
Le virus circulant en France et dans le monde a été inoculé à des canards, préalablement vaccinés, pour mesurer à quel point ils excrétaient du virus, et s’ils pouvaient encore contaminer leurs congénères.
