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Santé : Le système sanitaire ivoirien en pleine révolution !

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Bâtir un système de santé performant, robuste et résilient. Telle est la mission que s’est assigné le gouvernement ivoirien depuis plus d’une dizaine d’année. A travers le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, il s’est donné les moyens de la réalisation de cette mission en mettant en œuvre, un programme hospitalier ambitieux qui, aujourd’hui, porte ses fruits. Sur l’ensemble du territoire national, sortent de terre des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) et des Hôpitaux Généraux (HG), avec des équipements de pointe.

A cela, s’ajoutent plusieurs Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et de nombreuses infrastructures hospitalières de premiers contacts réhabilités ou en cours de réhabilitation, pour le bien-être de la population. Le système sanitaire ivoirien est tout simplement en pleine transformation.

Longtemps plongé dans un état désastreux, le système sanitaire de la Côte d’Ivoire est progressivement en train de se faire une nouvelle santé. Tout commence véritablement le 1er février 2013, lorsque le gouvernement ivoirien décide de faire de cette année, celle dédiée à la santé. Sur instruction du chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara, qui fait de ce secteur, l’une des priorités de sa politique de développement humain et social, un programme présidentiel d’urgence (PPU) sur la santé est lancé. Plusieurs hôpitaux dans les différentes localités du pays sont réhabilités et dotés de plateaux techniques adéquats. Ce sont au total 35 milliards de FCFA qui sont investis pour la réhabilitation et l’équipement de 37 infrastructures sanitaires, l’acquisition de 85 ambulances et l’équipement du SAMU en 39 postes de dialyse. Surfant sur cette belle dynamique, le gouvernement dans ses différents plans nationaux de développement (PND) accorde de plus en plus, une place de choix au secteur de la santé. Cette vision atteint sa vitesse de croisière avec l’adoption en 2017 d’un vaste programme hospitalier de 850 milliards de fcfa, prévoyant notamment la construction de 20 hôpitaux et la réhabilitation de 22 autres, ainsi que la construction et la réhabilitation de certains établissements sanitaires de premiers contacts sur tout le territoire ivoirien. Une action renforcée dans le PND 2021-2025 avec un montant cumulé de plus de 1000 milliards de FCFA en faveur de la santé.  

  • Plus d’une dizaine d’infrastructures sanitaires construites ou réhabilitées

De juillet 2021, à ce jour, c’est plus d’une dizaine d’infrastructures sanitaires d’envergures construites ou réhabilitées qui ont été inaugurées par le premier ministre Patrick Achi. Au titre des nouveaux Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), nous pouvons citer celui d’Aboisso, d’un coût global de 30 milliards de FCFA, avec une capacité de 198 lits, San-Pedro, d’un coût total de 29,1 milliards de FCFA pour une capacité d’accueil de 110 lits, Adzopé, d’un coût de 29,5 milliards de FCFA d’une capacité de 200 lits et Man, d’un coût de réalisation de 27,6 milliards de FCFA pour 110 lits. A ces CHR nouvellement construits, s’ajoutent d’autres anciens comme celui de Daloa pour un coût global de réhabilitation estimé à 14 milliards de fcfa, avec une capacité à terme de 200 lits. Ceux de Yamoussoukro, Korhogo, Guiglo, Abengourou, Séguéla, ont également été réhabilités en partie.

S’agissant des Hôpitaux Généraux (HG) sortis fraichement de terre, Méagui, la capitale de la nouvelle boucle du cacao dans la région de la Nawa, a été dotée d’un établissement sanitaire d’un coût global de 24,6 milliards de fcfa pour une capacité de 100 lits. En outre, Danané a réceptionné dans le courant du mois de décembre dernier, son hôpital général flambant neuf d’un coût de réalisation de 25 milliards de fcfa, pour une capacité d’accueil de 100 lits. La commune d’Adjamé s’est aussi vu livrer la première phase de réhabilitation de son hôpital général d’un coût estimé à 12 milliards de FCFA pour une capacité de 150 lits, tout comme Yopougon Attié dont les travaux de la première phase de rénovation de l’hôpital général ont coûté 22,5 milliards de fcfa, pour une capacité de 123 lits. Les hôpitaux généraux de Daoukro, Grand-Bassam, Duékoué, et Bouna, ont eux aussi connu un coup de neuf. Il faut par ailleurs, mentionner le service de gynéco-obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville réhabilité à hauteur de 3,6 milliards de FCFA, pour une capacité de 70 lits et le CHU de Yopougon en ce moment en réhabilitation, à l’instar des hôpitaux généraux de Soubré et d’Abobo sud.

En outre, le système sanitaire ivoirien s’est doté de centres de santé spécialisés à l’exemple du Centre National d’Oncologie médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) pour le traitement des cancers et l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville. Tous ces nouveaux CHU, CHR, HG ou services de santé spécialisés construits ou réhabilités, sont tous pourvus d’équipements de dernière génération en matière d’imagerie médicale, de bloc opératoire, de réanimation, d’analyses médicales, de consultation, etc., dans le seul but d’offrir des soins de qualité à des prix accessibles aux populations ivoiriennes.

Les hôpitaux en construction…  

A côté de ces infrastructures sanitaires déjà existantes, d’autres sont en construction ou en voie d’achèvement. Il s’agit de l’institut de cardiologie de Bouaké d’un coût total de 9,4 milliards de FCFA logé dans l’enceinte du CHU de Bouaké. Les CHR de Bouaké (100 milliards FCFA), Boundiali (40 milliards FCFA), Katiola (34,9 milliards FCFA), Minignan et Odienné (33 milliards de FCFA), seront bientôt livrés aux populations de ces différentes villes. Les travaux de construction du Centre National de Radiothérapie et d’Oncologie de Grand-Bassam d’un coût de 82 milliards de FCFA, avancent bien. Il en est de même pour les hôpitaux généraux de Kouto, Gbéléban, Ouangolodougou et de Kong. Sur le chantier du CHU d’Abobo, le plus grand du pays et l’un des plus importants de la sous-région, hautement spécialisé, d’une capacité de 600 lits, les travaux montent en intensité. Le coût de réalisation de cet édifice prévu s’achever en juillet 2025, est estimé à 80 milliards de FCFA.

Les soins de proximité, une réalité !

Selon le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba N’gou, au cours de l’année 2022, ce sont plus de 800 lits supplémentaires qui ont été ouverts dans les différents établissements sanitaires sur l’ensemble du pays. Ces investissements massifs naturellement, ont permis d’accroitre l’accessibilité aux soins de santé et de renforcer les soins de proximité pour la plus grande satisfaction des patients. « Durant l’année écoulée, les piliers essentiels qui fondent l’architecture de notre système sanitaire, avec à la base, les Etablissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC), au niveau intermédiaire, les Etablissements dits de première référence, les Etablissements Publics Hospitaliers Départementaux (EPHD) et les Etablissements Publics Hospitaliers Régionaux (EPHR), et au sommet, les Etablissements Publics Hospitaliers Nationaux (EPHN), se solidifient d’année en année. Le vaste programme de construction, de réhabilitation et d’équipement entrepris par le président de la République dès 2011, s’est fortement consolidé en 2022, sous la supervision de monsieur le premier ministre Patrich Achi », a fait savoir le ministre Pierre Dimba N’gou au cours d’une cérémonie de présentation des vœux à ses collaborateurs, le 19 janvier dernier. Pour rendre dynamiques les soins de proximité, 70 Etablissements de Santé de Premiers Contacts (ESPC) ont été construits et 242 autres réhabilités en 2022. Ainsi, plus de 75% des populations accèdent aujourd’hui à des soins à moins de 5 kilomètres. L’autre bond qualitatif enregistré dans le système de santé ivoirien, c’est l’amélioration des indicateurs de santé de la mère et de l’enfant. En effet, à en croire cet indicateur, le taux de mortalité maternelle est passé de 614 à 385 décès pour 100.000 naissances vivantes de 2012 à 2021. Par ailleurs, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, est passé de 96 décès pour 1000 naissances vivantes en 2012 à 74 décès sur la même période. Ces résultants encourageants sont aussi observés chez certaines maladies infectieuses comme le paludisme, le Sida et la tuberculose.  

Selon le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba N’gou, au cours de l’année 2022, ce sont plus de 800 lits supplémentaires qui ont été ouverts dans les différents établissements sanitaires sur l’ensemble du pays. Ces investissements massifs naturellement, ont permis d’accroitre l’accessibilité aux soins de santé et de renforcer les soins de proximité pour la plus grande satisfaction des patients.

Paludisme, le taux de mortalité à chuté de 50%

Concernant le paludisme qui tue chaque jour quatre personnes en Côte d’Ivoire, dont trois enfants de moins de cinq ans, d’énormes progrès ont été réalisés en vue de baisser le taux de mortalité. Des interventions à haut impact ont été mises en œuvre dans les quatre coins du pays, à savoir la prise en charge gratuite des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, la pulvérisation intra-domiciliaire avec des produits à effet rémanent, ainsi que l’acquisition de médicaments pour le traitement des patients. Ces actions, il est bon de le signaler, sont soutenues par le financement du gouvernement américain à hauteur de 13 milliards de FCFA.

Toujours sur le paludisme, le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, le 27 avril 2022, lors de la journée mondiale de la lutte contre la maladie, a annoncé l’adoption de deux nouvelles stratégies innovantes de lutte contre la pathologie, notamment chez les enfants de moins de cinq ans. Il s’agit de l’intégration de la chimioprolaxie et le traitement préventif interne (TPIN) chez le nourrisson. C’est d’ailleurs au cours de la célébration de cette  journée, que Pierre Dimba N’gou a partagé avec l’ensemble des participants, son optimisme de voir la Côte d’Ivoire être éligible pour le vaccin contre le paludisme. Toute chose qui marquera alors, un tournant décisif dans la lutte contre cette maladie, considérée comme l’une des principales causes de mortalité en Côte d’Ivoire. Pour le moment, selon des études publiées par le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, le nombre de décès dû au paludisme est passé de 3222 en 2017, à 1316 en 2020. Soit un taux de mortalité qui a baissé d’environ 50%. Le défi, consiste à maintenir le cap sur l’éradication de cette maladie d’ici 2030.

Des chiffres encourageants au niveau du Sida et de la tuberculose

S’agissant du Sida, les estimations de 2021, révélées par Docteur Brigitte Quenum, directrice pays de l’ONUSIDA en Côte d’Ivoire, indiquent que : « les nouvelles infections ont diminué de 50% entre 2010 et 2020, et les décès liés au SIDA ont baissé de plus de la moitié ». Au niveau de la tuberculose, 70 centres de prise en charge ont été réhabilités jusqu’à fin 2017. Portant le nombre total de centres antituberculeux sur le territoire ivoirien à 315, soit un centre pour 80.000 habitants. La Côte d’Ivoire depuis lors, est autosuffisante en centres de prise en charge de la tuberculose conformément aux normes de l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui est d’un centre pour 100.000 habitants. Le nombre de cas notifiés qui était de 21.498 en 2019 est passé à 19976 en 2020. Le succès du traitement chez les porteurs est de 86%, si l’on s’en tient aux chiffres communiqués par Docteur Jacquelin Kouakou directeur coordonnateur du programme national de lutte contre la tuberculose.

La belle riposte contre la pandémie à Coronavirus

En cequi concerne la pandémie à Coronavirus, le gouvernement est parvenu à mettre en place un dispositif efficace qui a permis de maitriser la propagation du virus. « Une réponse vigoureuse avec plus de 25.000.000 de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été injectées du 1er mars 2021 jusqu’à ce jour, soit 42% de la population totale vaccinée. Le taux de létalité de moins de 1%, est l’un des plus bas dans toute la région Ouest-Africaine », s’est félicité le ministre.

La poche de sang au prix unique de 3000 FCFA

L’une des avancées notables enregistrée dans le système sanitaire en Côte d’Ivoire ces dernières années, est la cession des produits sanguins labiles au prix unique de 3000 FCFA, aussi bien dans les établissements sanitaires publics que privés. En outre, la production des poches de sang s’est accrue. La disponibilité et l’accessibilité du sang se sont également accrues et les opportunités de racket qui avaient pignon sur rue dans ce secteur ont été drastiquement réduites. Pour améliorer la conservation, la distribution et la production des produits sanguins, un budget de 2.5 milliards de FCFA dans le cadre du deuxième Programme Social du Gouvernement (PSGouv 2), a été accordé par le gouvernement au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Cette enveloppe a permis à la structure chargée des activités transfusionnelles en Côte d’Ivoire, de financer l’achat d’intrants, notamment les poches à sang, les réactifs de dépistage, la collation et la prime de transport des donneurs. Au premier budget de 2,5 milliards de FCFA, l’Etat a accordé une rallonge de 2,5 milliards FCFA pour soutenir les activités de collecte, doter le CNTS d’équipements, de laboratoires, d’engins roulants et pour la réhabilitation des bâtiments des unités de production. Ces investissements ont eu l’avantage de replacer la Côte d’Ivoire sur le chemin de l’autosuffisance en produits sanguins. Si l’objectif de l’autosuffisance en sang reste encore un énorme défi, la Côte d’Ivoire peut se targuer aujourd’hui de produire du sang 100% sécurisé. En effet, pour être autosuffisant en produits sanguins, la Côte d’Ivoire selon le directeur général du CNTS,  Docteur Seydou Konaté, doit produire en moyenne, 250.000 poches de sang par an. (ndlr : ce chiffre a évolué depuis le dernier recensement de la population et de l’habitats et est passé à 290.000 poches, soit 10% de la population actuelle de la Côte d’Ivoire). Malheureusement, elle n’en prélève que 160.000. Il faut noter que 70 % du sang prélevé sont consommés par le couple mère-enfant dans les cas d’hémorragie lors des accouchements, le paludisme et l’anémie sévère.      

Ces grandes reformes qui ont transformé le système sanitaire ivoirien

Quelques mois après son arrivée à la tête du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, le ministre Pierre Dimba N’gou a entrepris des reformes qui ont transformé le système sanitaire de la Côte d’Ivoire. L’ingénieur des ponts et chaussées par son pragmatisme, a réussi à faire changer le statut juridique des hôpitaux ivoiriens et leur gouvernance en y intégrant un nouvel organe collégial, incluant des représentants de la population plus effective et plus efficace. Aussi, une nouvelle impulsion a été donnée à la Couverture Maladie Universelle (CMU), avec plus de 42% des établissements sanitaires fournissant des soins de santé. Concernant les Ressources Humaines qui sont essentielles pour le bon fonctionnement du système sanitaire, « le gouvernement continue de faire des efforts, à l’effet d’améliorer le ratio personnel de santé-population avec des agents de santé bien formés, compétents et ayant un sens aigu du service public », indique le ministre Pierre Dimba N’gou. Ce sont plus de 3165 nouveaux agents de santé, dont 273 médecins, 60 pharmaciens, 12 chirurgiens-dentistes, 1720 infirmiers, 1083 Sages-femmes, soit 13% du personnel soignant qui ont été recrutés en 2022. Tout ceci a contribué à réaliser de grands progrès dans le système sanitaire de la Côte d’Ivoire.

Comme on peut le constater, d’importants acquis sont enregistrés à tous les niveaux de la pyramide sanitaire depuis ces dix dernières années en Côte d’Ivoire. Même s’il y a encore de nombreux trous dans le parapluie, l’embellie observée depuis peu et les grands projets annoncés pour le futur, amènent à espérer en des lendemains radieux. La Côte d’Ivoire progressivement, révolutionne son système sanitaire.

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