À leur sortie, tout le monde a remarqué que les huit syndicalistes, dont deux femmes, avaient été rasés. Ils ont été conduits tôt le matin de la direction des renseignements militaires vers le camp Baraka, fief du régiment blindé. Tous ont été alignés sur la place d’armes où ils ont participé à la levée des couleurs. Ils ont été obligés de chanter l’hymne national et de se mettre au garde à vous.
Plusieurs chefs d'accusation à l'encontre des syndicalistes
La levée des couleurs terminée, ils ont été conduits dans une salle où il y a eu une rencontre avec la direction générale de leur entreprise et le vice-président de la République, Joseph Owando Berre. Épuisés par trois jours de garde à vue, humiliés les syndicalistes ont sollicité un report de cette rencontre.
Livan Ntsame Mve, vice-présidente de l’un des deux syndicats d’entreprise : « Si on nous a rasé la tête, il faudrait que les autorités du pays puissent attraper toutes les personnes qui ont fait en sorte que la SEEG se retrouve dans la situation actuelle et que chacun d'eux réponde de leurs actes. »
Selon Radio France Internationale, les syndicalistes sont accusés d’avoir séquestré leurs patrons et de dégradation des biens de l’entreprise. Aucune poursuite n’a été retenue contre eux.
Il faudrait attraper toutes les personnes qui ont fait en sorte que la SEEG se retrouve dans la situation actuelle et que chacun d'eux réponde de leurs actes
Si la Direction générale de la SEEG n’ouvre pas des négociations sur le paiement revendiqué de leur 13ᵉ mois, les syndicats maintiennent qu’ils déclencheront leur grève le 21 décembre prochain.