« On note que du 1er janvier au 15 octobre 2023, un total de 50.478 cas suspects (de dengue) a été notifié, dont 25.502 cas probables et 214 décès… », a indiqué le gouvernement du Burkina Faso dans un communiqué lu à la Radio-télévision burkinabè (Rtb).
Il souligne que "pour la seule période du 9 au 15 octobre 2023, un nombre de 10.117 cas suspects a été notifié, dont 4.377 cas probables et 48 décès".
« L'épidémie de dengue reste encore active avec deux épicentres que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso », selon le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou.
Il a précisé que l'épidémie de dengue s'accompagnait de l'apparition depuis septembre d'une autre maladie également transmise par les moustiques, le chikungunya.
« Depuis le mois de septembre jusqu'à la semaine écoulée nous avons enregistré 207 cas confirmé dans notre pays », mais pas de mort, a affirmé M. Kargougou. « Pour répondre de façon efficace à cette situation sanitaire, un certain nombre d'actions ont été prises parmi lesquelles la gratuité des tests de dépistage rapide au niveau des structures publiques de santé », a-t-il dit.
Une campagne de sensibilisation lancée
Une campagne de pulvérisation de produits anti-moustiques a par ailleurs été lancée lancée dans les deux villes principalement touchées. Le Burkina Faso connaît des cas de dengue depuis les années 1960 mais sa première épidémie attestée date de 2017, avec 13 décès.
Transmise par la piqûre d'un moustique infecté, tout comme le paludisme dont elle présente les mêmes symptômes, la dengue est un virus répandu dans les pays chauds, qui sévit principalement dans les zones urbaines et semi-urbaines, causant 100 à 400 millions d'infections chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (Oms).
La dengue peut notamment provoquer de fortes fièvres, des maux de tête, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires et, dans les cas les plus graves, des hémorragies pouvant entraîner la mort.