C'est la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, qui a déjoué ce projet d'attentat. Le premier visant directement les prochains Jeux olympiques de Paris 2024.
Un jeune tchétchène de 18 ans suspecté
Le suspect est un jeune Tchéchène de 18 ans arrivé en France avec ses parents en 2023. Il envisageait une action violente contre le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne, qui va accueillir des rencontres de football des JO en juillet prochain.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, cet attentat visait des spectateurs et des membres des forces de l'ordre et le jeune Tchétchène voulait mourir en martyr.
Le suspect a été interpellé à son domicile, alors qu'il avait déjà mené des repérages. Pendant sa garde à vue, il a nié justement avoir mené des repérages et avoir planifié un attentat. Il a simplement reconnu des échanges et des conversations sur des applications de messagerie cryptée.
Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes. Il est placé en détention provisoire.
L'attaque au couteau dans le quartier de l'Opéra de la capitale en mai 2018 par Khamzat Azimov, l'assassinat dans la banlieue parisienne de Samuel Paty en octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov et, le 13 octobre dernier, celui de Dominique Bernard à Arras (Nord) par Mohammed Mogouchkov ont tous pour point commun d'avoir été commis par des jeunes radicalisés originaires du Nord-Caucase.
Ce dernier attentat, commis par un Russe fiché pour radicalisation et visant cet enseignant, avait provoqué une vive émotion en France. Il avait été invoqué par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour donner un coup de vis sécuritaire à sa loi sur l'immigration, adoptée en début d'année.
Vendredi, le ministre, cité dans le communiqué, a félicité les services de renseignement, qui "démontrent une nouvelle fois leur pleine mobilisation et leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme" à l'approche des JO, événement mondial qui fera l'objet d'un dispositif de sécurité pharaonique.
Le jeune Tchétchène voulait mourir en martyr
Plusieurs projets impliquant des ressortissants de républiques caucasiennes ont été déjoués. Ce fut le cas en 2018 de deux projets d'attentats contre la communauté homosexuelle de Strasbourg, tandis que le frère de Mohammed Mogouchkov est incarcéré pour avoir envisagé une attaque contre l'Élysée en 2019.
Après l'attentat d'Arras, Gérald Darmanin avait appelé à une "approche spécialisée pour les jeunes hommes originaires du Caucase sur la tranche 16-25 ans", fait savoir l'AFP