Comme dans de nombreux pays d’Afrique, la migration des zones rurales et des villages vers les villes se poursuit de jour en jour au Cameroun aussi.
Des villes modernes et surpeuplées sont en train de se construire dans de nombreux pays africains.
Or malgré cela, les Camerounais, comme de nombreux Africains, n’oublient pas leur tradition qui consiste à "enterrer les morts devant ou à l'intérieur des maisons".
Un sociologue croit savoir les raisons
Le sociologue camerounais, Muhammed Pagna, a expliqué à Anadolu (AA) les raisons de cette tradition.
Pagna a fait savoir que la culture des cimetières en Afrique a un statut très différent et que chaque tombe a un symbole.
Il a déclaré que dans la culture africaine, on croit que les morts ne quittent pas les lieux où ils vivent, et continuent de protéger leur région, leur maison et leurs proches.
"La culture consistant à enterrer les morts devant ou à l'intérieur des maisons est une culture si forte que ni le christianisme ni l'islam n’ont pu la changer", a-t-il dit.
Pagna a également déclaré que s'il y a une tombe devant une maison, cette maison ne peut être ni vendue ni achetée.
"Si l'on pense qu'une personne ment, on l'emmène immédiatement sur la tombe de son père ou de son grand-père et on lui fait répéter ce qu'il a dit. Personne ne peut mentir devant les morts.
La vérité est donc révélée.
Par ailleurs, lorsque les Africains rencontrent un problème qu'ils ne peuvent pas résoudre, lorsqu'ils ont un problème de santé par exemple, ou lorsqu'ils ne peuvent pas avoir d'enfants (etc) ils vont d'abord visiter la tombe pour raconter la situation. Ensuite, ils attendent que celui-ci leur répond dans leurs rêves", a-t-il ajouté.
Pagna a en outre indiqué que les morts étaient utilisés comme outils pour envoyer des messages à Dieu, car on pense que ces derniers sont plus proches de Dieu.
A chacun de se faire une idée