Entre Tsahal et Benyamin Netanyahou, l'heure des règlements de comptes approche. Ponctuellement, les désaccords portent sur le retard pris par l'opération terrestre de grande envergure que l'armée israélienne est censée lancer dans la bande de Gaza pour éradiquer le Hamas, alors que l'aviation a déjà lancé des centaines de raids pour « nettoyer » le terrain.
Après la guerre
A plus long terme, les militaires et le chef du gouvernement préparent en sous-main leur défense lorsqu'ils devront s'expliquer devant une commission d'enquête, qui ne manquera pas d'être créée après la guerre, sur la faillite des services de renseignements qui a abouti aux massacres du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël.
Les signes de tensions se multiplient. Un ministre cité anonymement par plusieurs médias a qualifié Benyamin Netanyahou de « lâche » pour avoir reporté une offensive terrestre dans la bande de Gaza.
Selon les commentateurs militaires, Benyamin Netanyahou, contrairement à une image de dur qu'il a tendance à cultiver, n'est pas un va-t-en-guerre.
Le porte-parole de l'armée a, pour sa part, souligné que l'armée, qui a mobilisé 350.000 réservistes pour mener cette mission, avait achevé ses préparatifs et était donc prête à passer à l'action dès que le gouvernement lui en donnera l'ordre. Une manière très claire de faire endosser au Premier ministre la responsabilité du retard au démarrage.
Selon les commentateurs militaires, Benyamin Netanyahou, contrairement à une image de dur qu'il a tendance à cultiver, n'est pas un va-t-en-guerre, mais plutôt quelqu'un de très prudent qui avance à pas comptés lorsqu'il s'agit d'engager une épreuve de force militaire.
Un de ses proches, le général de réserve Itzhak Brik qu'il consulte régulièrement, est ouvertement opposé à une invasion de Gaza qu'il juge inutile et dangereuse. Il préconise la destruction par des bombardements aériens du réseau de plusieurs dizaines de km de tunnels que le Hamas a creusé, plutôt que de mettre la vie de soldats en danger.