Il multiplie les déclarations, accusant la justice d’une cabale, car la plupart des procès pourraient s’ouvrir en pleine campagne pour les primaires.
Une affaire montée de toute pièce
L’ex-président Donald Trump répète que l’affaire sur une implication pour inverser les résultats en Géorgie est montée de toutes pièces : c’est la ligne de défense de l’ancien président dans toutes ses inculpations jusqu’ici. Il promet une grande conférence de presse la semaine prochaine pour présenter, dit-il, un rapport préparé par son équipe afin de contrer les accusations qui pèsent contre lui, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
Comme à chaque inculpation, les élus du Parti républicain ont eux aussi dénoncé ces poursuites comme étant une « chasse aux sorcières » politique.
Donald Trump a jusqu’au 25 août pour se présenter devant le juge à Atlanta. L’ancien président compte désormais quatre inculpations : en Géorgie, à Washington, en Floride et à New York. Ces affaires sont loin pour le moment de faire du mal à sa campagne pour la présidentielle de 2024. Bien au contraire : à chaque nouvelle inculpation, le républicain noie ses partisans de messages appelant aux dons, et à chaque fois, il se vante de récolter des millions pour sa campagne.
Mais avec ses ennuis judiciaires et les multiples procès à venir, une grande partie de ces fonds sert à régler ses frais juridiques.
Après cette nouvelle inculpation lundi, Donald Trump a rendez-vous dans une semaine pour le premier débat télévisé des candidats républicains qui se disputeront la course à la Maison Blanche, et sa dernière inculpation y sera sans doute évoquée. Si la date de ce quatrième procès au pénal n'a pas encore été fixée – mais pourrait se tenir dans les six mois à venir –, tous ces procès viendront s'intercaler dans le calendrier des élections américaines. Ce qui peut renforcer l'argument d’une cabale contre la candidature de l'ancien président.
Trump a rendez-vous dans une semaine pour le premier débat télévisé des candidats républicains qui se disputeront la course à la Maison Blanche
Le 15 janvier 2024 marque le coup d'envoi des primaires : le « caucus » de l'Iowa est le premier rendez-vous dans lequel les citoyens américains décident qui des républicains et des démocrates, ils souhaitent voir s'affronter. Ce jour-là, Donald Trump est convoqué au tribunal dans un procès pour diffamation, mais il a lieu au civil : sa présence physique n'est donc pas requise. En revanche, la loi lui impose de comparaitre en chair et en os au pénal et donc, de se retirer de la campagne le temps du procès. Deux d'entre eux sont déjà inscrits à l'agenda et tombent au beau milieu des primaires.