Le Mali et le Burkina Faso « traduisent acte concret leurs engagements contenus dans leur communiqué conjoint » et ont « déployé des avions de combat et des hélicoptères pour répondre à toute forme d’agression contre le Niger », informe la Radio télévision Niger (Rtn), la télévision d’État nigérienne à travers un reportage diffusé ce vendredi 18 août 2023.
Les deux pays ont décidé de « mutualiser leurs forces » à travers le « déploiement de vecteurs aériens ».
De plus, des officiers d’état-major du Mali et du Burkina Faso se sont réunis à Niamey. Un plan de riposte a été élaboré pour faire face à l’éventuelle intervention militaire de la Cédéao. Cette décision intervient au moment où la Cédéao annonçait que la date d’intervention serait connue.
La Guinée se désolidarise aussi de la position de la Cédéao et refuse d’appliquer les sanctions
La Guinée a annoncé, dans un communiqué de presse signé par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (Cnrd) qu’elle refuse « d’appliquer ces sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les Autorités nigériennes, et exhorte la Cédéaoà revenir à de meilleurs sentiments ».
Conakry considère que « les mesures de sanctions préconisées par la Cédéao incluant une intervention militaire » relèvent d’une option qui ne saurait « être une solution au problème actuel » et entrainerait plutôt « un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger ».
« Le Cnrd souligne qu’une intervention militaire contre le Niger entrainerait de facto la dislocation de la Cédéao » et se désolidarise formellement des « sanctions prises et des menaces proférées lors du sommet du 30 juillet 2023 » à Abuja et qui « n’engagent nullement la République de Guinée ».
Alors que le Mali et le Burkina Faso ont publié un communiqué de presse conjoint, prenant clairement ses distances avec la position de la Cédéao et affirmant même que « toute intervention militaire » au Niger serait considérée « comme une déclaration de guerre », la Guinée, souligne que les trois pays « aspirent à plus de reconnaissance et de respect de leur souveraineté ».
En rappel, cette prise de position intervient alors que la Cédéao a lancé, un ultimatum laissant une semaine aux militaires au pouvoir au Niger afin de libérer et restaurer le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.