Un record pour le pays qui, de par sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.
Des évacuations quasi-quotidiennes
Le bilan humain s'est alourdi. Un quatrième pompier est décédé dimanche. Il intervenait dans le pire feu du pays à Donnie Creek : 580 000 hectares d'enfer. Ces incendies sont aggravés par le dérèglement climatique et ils l'alimentent, car c'est la forêt boréale qui brûle, et elle émet 10 à 20 fois plus de carbone qu'une forêt classique.
Les évacuations, elles, s'enchaînent. Elles touchent majoritairement les peuples autochtones du Canada. Des populations précaires et isolées. 150 000 personnes ont déjà laissé maisons, jardins et cultures derrière elles. Les plus malchanceuses retrouvent leurs biens brûlés.
Et ce n'est pas fini. Le Canada en a encore pour au moins deux mois. Le feu de Donnie Creek, lui, est si intense qu'il brûlera sans doute sous la neige et reviendra au printemps 2024.
Pour détecter les incendies actifs, la Nasa localise les signaux de chaleur repérés par les satellites. Certains d'entre eux peuvent ne pas être issus de feux de forêt. On peut ainsi observer sur la carte les feux liés aux bombardements dans le sud de l'Ukraine.
Le Canada en a encore pour au moins deux mois
Les éruptions volcaniques, les cheminées d'usines et les torchères de l'industrie pétrolière peuvent parfois être confondues avec des feux actifs, mais ces erreurs sont rapidement corrigées par les algorithmes de traitement des données", explique le climatologue.
Sources: RFI et France Info