À 13h00 (heure de Paris), ce jeudi 2 mars 2023, les manifestants étaient 231.000 à défiler dans les rues de l'Hexagone contre 100.000 le 15 mars à la même heure, et 277.000 le 7 mars.
Deux villes ont battu ce matin leur record de mobilisation : Toulon avec 12.000 manifestants (10.000 personnes le 11 février) et Rouen avec 14.800 manifestants (13.500 le 7 mars). À Marseille, la manifestation a rassemblé 16.000 manifestants selon la préfecture de police, 280.000 selon la CGT, rapporte Le Figaro.
Des tensions
Par ailleurs, à Rennes, des tensions sont en cours dans le cortège entre manifestants et forces de l'ordre, qui usent notamment de canons à eau pour repousser la foule. De même, des tensions ont de nouveau éclaté dans le cortège nantais. Des gaz lacrymogènes des forces de l'ordre ont répondu aux jets de projectiles des manifestants, rapporte notre journaliste Laurène Trillard. Des manifestants ont également tenté d'encercler la police avant que celle-ci ne revienne par un autre chemin.
« La première consigne c'est que chacun et chacune garde son sang-froid mais ne se laisse intimider d'aucune façon », a lancé Jean-Luc Mélenchon jeudi à Marseille, dénonçant un Emmanuel Macron jouant «la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos ».
Le chef de l'État a dit ne pouvoir accepter «ni les factieux ni les factions » et risqué une comparaison avec les événements du Capitole lors de l'élection de Joe Biden aux États-Unis.
Appelant chacun à « jeter toutes ses forces dans la bataille » contre la réforme des retraites, le leader de la France Insoumise est certain que « le soi-disant essoufflement du mouvement n'aura pas lieu, (...) les gens ne céderont pas, même si vous leur parlez avec autant d'arrogance, ils ne baisseront pas le nez », souligne notre source.
Alors que depuis une semaine, les manifestations sont quotidiennes à travers le pays, et parfois émaillées de tensions, le chef de l'État a dit ne pouvoir accepter «ni les factieux ni les factions » et risqué une comparaison avec les événements du Capitole lors de l'élection de Joe Biden aux États-Unis. Les syndicats ont dénoncé à l'unisson le « mépris » et le « déni » du chef de l'État, attendu jeudi en début d'après-midi à Bruxelles pour un conseil européen.