Le conférencier spécialiste de l’islam a été acquitté ce mercredi 24 mai. Il était jugé par le tribunal correctionnel de Genève pour « viol » et « contrainte sexuelle ». L’homme reste mis en examen en France à la suite de quatre plaintes similaires. L'homme revenait pour la première fois de Génève puisqu'il lui était interdit de quitter le territoire français.
Déception pour la plaignante
Toujours selon le confrère L'Obs, cette décision du tribunal a été une immense déception pour la plaignante suisse et, partant, on le présume , pour les plaignantes françaises qui attendent encore que la justice passe. Son avocat, Me Robert Assaël, a d’ores et déjà annoncé faire appel.
Tariq Ramadan, célèbre conférencier spécialiste de l’islam, déchu depuis l’automne 2017 à la suite de plaintes pour viol et de la révélation de ses turpitudes sexuelles, a finalement été acquitté au bénéfice du doute ce mercredi 24 mai après un procès sous tension qui s’est tenu du 15 au 17 mai devant le tribunal correctionnel de Genève, en Suisse, sa terre natale, où il revenait pour la première fois depuis le début de son « affaire », puisqu’il lui était interdit de quitter le territoire français. Une immense déception pour la plaignante suisse et, partant, on l’imagine, pour les plaignantes françaises qui attendent encore que la justice passe. Son avocat, Me Robert Assaël, a d’ores et déjà annoncé faire appel.
L’homme de 60 ans, toujours vif malgré la progression de sa maladie (la sclérose en plaques), était confronté à « Brigitte », une Suissesse aujourd’hui âgée de 57 ans qui l’accusait de l’avoir violée, frappée et insultée lors d’une nuit d’horreur dans la chambre 511 de l’Hôtel MonRepos, à Genève, dans la nuit du 28 octobre 2008.
Les parties ont dix jours pour faire appel devant la Chambre pénale d’appel et de révision de Genève
Tariq Ramadan, qui a effectué près de dix mois de prison en 2018, est à ce jour mis en examen pour « viol » et « viol sur personne vulnérable ». Il est placé sous contrôle judiciaire. Ce « premier round judiciaire » se conclut donc par une grande victoire pour l’islamologue. Le procureur Adrian Holloway avait requis trois ans de prison, dont dix-huit mois ferme, précisant qu’il aurait pu réclamer cinq ans mais qu’il abaissait ses réquisitions en raison du temps écoulé depuis les faits, près de quinze ans, le délai de prescription en Suisse.
Les parties ont dix jours pour faire appel devant la Chambre pénale d’appel et de révision de Genève, dont les décisions peuvent également être portées en appel devant le Tribunal fédéral, la plus haute autorité judiciaire suisse, selon l’Afp.