André HABA
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L’Administrateur général de police, Kouyaté Youssouf, directeur général de la police nationale s’est rendu ce jeudi 1er juin 2023 à Toumodi.
Une visite chez la famille du défunt et du blessé
Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une attaque d’une boulangerie. Au nombre des victimes, un mort, un inspecteur d’orientation stagiaire, un policier blessé par balles.
À cette occasion, le directeur général de la police nationale (Dgpn) a rassuré les forces de l’ordre de la région du bélier, notamment, celles de Toumodi et les populations pour leur collaboration intensifiée
Avant une visite guidée, respectivement au domicile du défunt et du policier blessé, le Dgpn a mis le cap sur l’instauration d’un comité consultatif éthique pour plus d’efficacité. Par ailleurs, l’augmentation de l’effectif des policiers à Toumodi a été une des grandes priorités des habitants. Les braqueurs, au nombre de cinq, ont été arrêtés trois jours après leur acte manqué.
Passés devant une juge ce jeudi 1er juin 2023, ces cinq braqueurs ont été condamnés à la prison à vie pour les faits d’association de malfaiteurs, vol à main armée en réunion ayant entrainé mort d’homme et blessures.
Les accusés ont reconnu les faits et déclaré avoir de nombreux braquages à leur actif, dans plusieurs villes ivoiriennes dont deux à Toumodi. Le mode opératoire est le même. Leurs indicateurs, des charretiers communément appelés « wotrotigui » et d’autres acolytes visitent régulièrement le marché, les grands commerçants, propriétaires de quincaillerie, points de « mobile money », opérateurs économiques jusqu’à se lier d’amitié avec eux.
De la sorte, ils se renseignent sur les dates des commandes de marchandises et des dépôts à effectuer à la banque. Informés par leurs indicateurs, les bandits quittent leurs villes respectives (Anyama, N’douci, Abengourou), récupèrent leurs armes cachées dans des baffles à Bodo (Agboville) pour « opérer ».
La présidente du tribunal, Paule Mohiro Richmonde, a précisé avoir affaire à un réseau de malfaiteurs bien organisé. « Vous représentez un danger pour les populations et on ne sent en vous aucun regret. Il est préférable que vous soyez isolés de cette société », a expliqué la juge.
Ainsi Hamadou E. (40 ans), Barry D. (35 ans), A. Aboubacar dit Dicko (29 ans), Sawadogo L. (55 ans), Sidibé D. (25 ans) passeront le reste de leur vie sur terre derrière les barreaux et ils doivent payer des dommages et intérêts de 25 millions de francs Cfa, 10 millions, trois millions, sept millions et six millions aux parents du défunt, aux blessés et aux deux commerçants, tous victimes de ce gang qui s’est constitué il y a un an.
