Bien qu’il comprenne « les préoccupations des populations », Alassane Ouattara n’a pas fait marche arrière.
Trois jours après l’entrée en vigueur d’une nouvelle hausse de 10 % des prix de l’électricité, le président ivoirien est revenu, au cours d’un Conseil des ministres tenu le 4 janvier, sur le sujet pour insister surtout « sur la sécurité alimentaire et l’accès à l’éducation, à l’eau potable, à la santé et à l’électricité », rapporte un communiqué.
« Le chef de l’État s’est félicité des performances de notre secteur électrique, avec un taux d’électrification avoisinant les 100 % et un temps de coupure qui figure parmi les plus bas du continent », indique encore le texte.
Deuxième fois en six mois
Rendue publique le 26 décembre par le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, l’augmentation a été appliquée à partir du 1er janvier, au grand dam des abonnés au réseau électricité, dont le nombre avoisine les 4 millions.
Un « réajustement » qui fera ainsi passer le prix moyen d’un kilowattheure (kWh) de 79 à 87 francs Cfa pour un coût de revient de 89 F Cfa par kWh.
« Malgré cet effort, le prix moyen du kWh dans notre pays reste l’un des plus faibles de la sous-région, où le prix moyen se situe entre 101 F Cfa par kWh et 132 F Cfa par kWh », a expliqué le ministre, qui a estimé la perte d’exploitation à 127 milliards de F Cfa (193,6 millions d’euros) pour l’année 2023.
Il s’agit de la deuxième hausse en six mois, après celle appliquée à partir du premier juillet.
Afin de « sauver un secteur dont l’équilibre financier devient de plus en plus précaire », le gouvernement ivoirien avait en effet augmenté les tarifs de l’électricité de 9,6 % pour les professionnels des lignes à haute tension, les industriels et les consommateurs ayant une puissance de plus de 15 ampères – soit 13 % des abonnés, à en croire le gouvernement.
A chacun de réduire au maximum sa consommation domestique au quotidien.
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