Georges Akwah, coordonnateur Fsc du bassin du Congo et de l'Afrique de l'ouest veut aider la filière hévéa ivoirienne.
L’Organisation non gouvernementale (Ong) Forest stewardship council (Fsc) qui promeut des normes pour la gestion responsable des forêts veut aider la filière hévéa dans la lutte contre la déforestation.
« Pourquoi les forêts sont-elles importantes ? Parce que qui dit Fsc dit forêt. Les gens me demandent si vous faites les forêts qu’allez-vous faire dans l’hévéaculture ? L’hévéaculture c’est une opportunité qui permet de nous déployer en Côte d’Ivoire mais, nous développons une norme qui va couvrir les forêts et l’agroforesterie, donc, les plantations forestières. Les plantations forestières concernent l’hévéa et plusieurs autres systèmes de reforestation pour couvrir les forêts ou les écosystèmes qui ont été dégradés », a indiqué Georges Akwah, coordonnateur Fsc pour le bassin du Congo et l’Afrique de l’ouest.
Renforcer la durabilité
Il a fait cette précision à l’ouverture d’un atelier de 3 jours qui se tient depuis ce lundi 3 avril 2023, à Grand Bassam. Il s’agit, a-t-il expliqué d’une consultation des parties prenantes afin de promouvoir et renforcer la durabilité de la chaîne des valeurs du caoutchouc naturel et la gestion responsable des forêts en Afrique de l’ouest.
On note que les organisations qui se conforment aux normes Fsc peuvent obtenir une certification et utiliser le label Fsc pour montrer qu’elles contribuent à la protection des forêts du monde.
Donc, les ressources sont notre base de résilience, nous protègent contre les aléas du climat, d’incertitudes économiques et les troubles sociaux
M. Akwah a fait savoir que Fsc ambitionne certifier 20 millions de forêts en Afrique à l’horizon 20230. 9,7 millions de forêts sont actuellement certifiées par la Fsc qui vise 20 millions d’ici 2023.
Il a fait remarquer que les forêts couvrent plus 31% de la planète et 80% des espèces terrestres vivent dans les forêts. Toujours selon lui, près d’1,6 milliard de personnes subsistent du fait des forêts. « Plusieurs études ont démontré que dans les zones où il existe encore des forêts, même si les gens sont pauvres monétairement, ils ne tombent pas dans la vulnérabilité, l’insécurité alimentaire ou la malnutrition, tant qu’ils peuvent avoir accès aux ressources forestières, aux ressources naturelles. Contrairement aux zones où les gens manquent cet accès. Donc, les ressources sont notre base de résilience, nous protègent contre les aléas du climat, d’incertitudes économiques et les troubles sociaux », a-t-il soutenu.
Soulignons qu’au cours de cet atelier, les participants étudient comment utiliser les solutions Fsc pour améliorer la durabilité des chaînes de valeur du caoutchouc naturel et augmenter la valeur marchande des produits en caoutchouc naturel d’Afrique de l’ouest et centrale. Cette rencontre fournira également une plateforme pour évaluer des opportunités et les besoins afin de permettre au pays de développer sa feuille de route de préparation à la certification Fsc.