R.A. et N.S.T. sont deux individus, âgés tous deux de 31 ans, qui ont comparu ce jeudi 17 août 2023 au Parquet du Tribunal de Yopougon, commune située dans le Nord du District autonome d’Abidjan. Au cours de l’audience publique, le Parquet leur a signifié les faits leur sont reprochés. A savoir : escroquerie portant sur diverses sommes à leurs compatriotes. Ce que condamnent fermement les articles 471 et 484 du code pénal.
Reconnus coupables, ils sont condamnés à 3 ans de prisons fermes
Ne parlant pas la langue française, le Procureur a fait venir un interprète pour l’audience. Lorsque le juge demande à R.A. comment il s’est retrouvé en territoire ivoirien. Voici sa réponse. « C’est un compatriote qui m’a demandé de venir en Côte d’Ivoire pour qu’il me fasse partir en Europe… », a-t-il déclaré à la barre.
A la question de savoir s’il avait un passeport ? « Non non, je n’avais pas de passeport. C’est en Côte d’Ivoire que je devrais me faire établir mon passeport », a-t-il indiqué. En réalité, R.A., selon le Tribunal, fait partie d’un vaste réseau d’escrocs avec son complice N.S.T. de la même nationalité que lui.
Ils ont accusé par leurs propres compatriotes d’escroquerie portant sur plusieurs millions de francs Cfa grâce au Qnet, une activité d’agrobusiness pour le gain facile d’argent. Des documents signés et des messages dans le téléphone portable de N.S.T. vient démontrer que ces deux larrons agissaient dans le cadre de Qnet. Pourtant, a rappelé le juge, que cette activité d’Agrobusiness est interdite en Côte d’Ivoire par les autorités ivoiriennes.
Reconnus coupables par le Tribunal, le juge a donc prononcé la peine de trois ans de prison ferme avec une amende de 500 à chacun de ces escrocs, avec une interdiction de 10 ans de présence sur le sol ivoirien…
Malgré le fait qu’ils ont chacun plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés. Ils passeront une partie de leur existence à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) afin qu’à leur sortie, ils prennent conscience de leur mauvais agissement.
En Côte d'Ivoire, les arnaques de tout genre se développent malgré la sensibilisation des autorités ivoiriennes.