La Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) continue de traquer les populations ivoiriennes qui s’adonnent au vol du courant.
Leurs éléments font des descentes inopinées dans plusieurs quartiers d’Abidjan afin de prendre en flagrant délit ces personnes qui utilisent l’électricité de façon frauduleuse.
Ces agents de la Cie ont jeté leur dévolu au quartier gesco dans la commune de Yopougon, en début de mois.
Avec le soutien des éléments des forces de l’ordre, ils ont réussi à interpeller E.A.K., âge de 35 ans.
Ce ressortissant de l’Afrique de l’Ouest vivant dans un ‘’sico-bois’’ (Ndlr : Maison construite par des bois) de 15 mille le loyer mensuel et, il paye l’électricité à 3 mille également chaque fin du mois.
Pourquoi a-t-il été reconnu coupable par le juge ?
Interpellé par les éléments des forces de l’ordre, qui le remettent à la disposition de la justice ivoirienne, répondant aux initiales E. A. K. est passé devant le parquet pour une audience ce jeudi 17 août 2023.
Il ressort de son interrogatoire par le procureur qu’il n’a pas le droit de payer son électricité à 3 mille francs Cfa le mois à un individu, alors qu’en Côte d’Ivoire, c’est chaque deux mois qu’on paye l’électricité à la Compagnie ivoirienne d’électricité.
Le prévenu dit qu’il est étranger donc ne sait pas qu’on ne payait pas sa consommation d’électricité à un individu. En droit, il est dit : ‘’Nul n’est sensé ignorer la loi’’.
La justice lui reproche d’utiliser le courant de façon frauduleuse, en faisant des branchements parallèles à l’aide des poteaux électriques à proximité de son lieu de résidence, avec des images à l’appui pour montrer les preuves au prévenu.
Des faits jugés graves par le Tribunal de Yopougon qui n’a pas hésité à reconnaître coupable E. A. K. et le condamner à 6 mois de prison ferme avec 50 mille francs d’amende.
Ces faits sont punis par les articles 60 et 61 du code l'électricité. La Cie, qui avait un membre de son Conseil juridique pendant l’audience, a réclamé la somme de 385 mille comme dommages et intérêts à payer à la société.
C’est avec des larmes en sanglots qu’E.A.K. a entendu la nouvelle de sa condamnation.