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Rémunération des médias: le Canada veut mettre Meta et Google au pas

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Les gouvernements du Canada et du Québec ont annoncé la semaine dernière qu'ils retiraient leurs publicités des plateformes de Meta
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La maison mère de Facebook, Meta, sévit actuellement en ce moment contre une loi canadienne qui les forcera à rémunérer plus équitablement les médias. Elle a annoncé à la fin du mois dernier qu'elle bloquera l'affichage du contenu des médias au pays, a fait savoir RFI.

Les mesures contre Meta s’organisent au Canada. Ottawa et dans la foulée, le gouvernement du Québec, ont dit la semaine dernière qu'ils retiraient leurs publicités des plateformes de Meta, c’est-à-dire de Facebook et Instagram. C'est une représailles directe à la décision de Meta de bloquer les liens vers les contenus produits par les médias canadiens.

Il s'agit d'une décision significative. Meta, c'était un canal de communication important du gouvernement fédéral. Ottawa a dépensé en 2021-2022 plus de 11 millions de dollars canadiens sur Facebook et Instagram, soit 7 millions et demi d'euros. C'est plus de trois fois ce que l'entreprise dépense sur Twitter par exemple. Meta n'a pas apprécié ce nouveau coup d'Ottawa et dit que la loi sur les nouvelles en ligne du Canada est imparfaite, ne respecte pas le fonctionnement des plateformes.

Un bras de fer à l'horizon

Pour l'instant, on est donc au milieu du bras de fer. Google avait annoncé supprimer aussi les liens des contenus médiatiques après l'adoption du projet de loi, mais le gouvernement fédéral n'a pas dit qu'il allait arrêter d'acheter des publicités de Google parce que visiblement les négociations se passent mieux avec cette entreprise, qu'avec celle de Mark Zuckerberg.

La décision du gouvernement fédéral d'arrêter d'acheter de la publicité à Meta a fait des émules. Des médias comme CBC-Radio-Canada notamment, Québécor, boycottent désormais l'achat de publicités sur les plateformes de Meta. Des entreprises, comme la société des Alcools du Québec aussi, la Chambre de commerce de Montréal appellent aussi au boycott. Des villes aussi, comme Montréal. Par contre, les autres provinces canadiennes, comme l'Ontario par exemple, qui auraient pu emboîter le pas, n'ont pas annoncé qu'elles suivaient Ottawa et Québec.

Pour faire plier les géants du numérique, la loi canadienne qui va entrer en vigueur dans moins de six mois, veut imposer aux plateformes de négocier des ententes financières avec les médias canadiens qu'elles relaient. Donc il y aura une phase de négociation entre Meta, par exemple, et un journal, suivi d'une médiation, si ça ne suffit pas, et d'un arbitrage en dernier recours.

Des médias comme CBC-Radio-Canada notamment, Québécor, boycottent désormais l'achat de publicités sur les plateformes de Meta

Pour ce texte, Ottawa s'est inspiré d'une loi australienne, qui était passée en 2021. Facebook avait d’ailleurs réagi d'ailleurs de la même façon, en bloquant les contenus médiatiques, mais seulement quelques jours… avant de passer des ententes avec les médias là-bas. Elle a eu des effets positifs sur les médias cette loi australienne, parce que, chaque année, d'après Reuters, Google paye plus de 130 millions de dollars aux médias australiens. Avec tout ça, Ottawa dit vouloir donc aider les médias, parce qu'en quinze ans, plus de 400 ont dû fermer.

Sources: RFI

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