Après le match d’ouverture de la Côte d’Ivoire, pensez-vous que les Éléphants ont des chances d’aller loin dans cette Can 2023 ?
De mon expérience, chaque match a sa vérité. Le match de samedi ne reflète pas forcément le niveau des Éléphants. C’est leur premier match, attendons qu’ils rentrent bien dans la compétition.
Le plus important, c’est qu’ils continuent la compétition sans pression.
Il faut préparer au mieux le match de jeudi contre le Nigeria car c’est la rencontre phare du groupe.
Pour les Éléphants, quelle différence cela fait-il de pouvoir jouer à domicile ?
Cela fait longtemps que la Côte d’Ivoire voulait accueillir la Coupe d’Afrique des nations (la dernière Can organisée par la Côte d’Ivoire remonte à 1984, Ndlr). En tant que joueur, je n’ai pas eu la chance de jouer cette compétition à domicile.
C’est beaucoup de pression mais c’est une pression positive car les joueurs jouent devant leurs familles et leurs amis.
Je suis content pour cette nouvelle génération parce qu’elle pourra faire l’expérience de quelque chose d’inoubliable dans la carrière d’un footballeur.
Quels souvenirs vous évoque cette Can 2023 ?
Elle me rappelle beaucoup de souvenirs. Il y a eu des moments difficiles comme 2012 où nous perdons en finale face à la Zambie, 2015 où nous remportons le trophée face à nos voisins ghanéens. La Coupe d’Afrique des nations est faite pour les joueurs Africains et gagner un tel trophée avec son pays n’a rien à voir avec gagner un trophée en club. Cela a un sens beaucoup plus fort car il apporte de la joie à tout un peuple. Aujourd’hui, dès que je vais quelque part, les Ivoiriens me parlent chaque fois de la victoire de 2015; c’est quelque chose qui les a profondément marqués.
Vous qui avez déjà gagné une Can, quel conseil vous donneriez au Éléphants pour aller au bout ?
En 2015, on a commencé difficilement. On a été accroché par le Mali, par la Guinée, on a failli perdre contre le Cameroun mais on a réussi à atteindre la phase finale. Il faut rester concentré et garder la cohésion du groupe. C’est en ayant un bon groupe qu’on peut gagner ce genre de compétition parce que ça se joue au mental.
Quels sont vos cinq favoris pour le titre ?
La Côte d’Ivoire bien sûr car c’est le pays organisateur. J’ai aussi un petit faible pour le Sénégal. L’Égypte, à chaque Can les Égyptiens font partie des favoris. Pour les deux derniers, je dirais le Maroc pour ce qu’il a montré durant la Coupe du monde au Qatar et j’hésite car à la Can il y a toujours une surprise, ça pourrait être le Mali ou l’Algérie.
En quoi c’est important pour la Côte d’Ivoire d’accueillir toute l’Afrique du football pendant cette Can ?
Nous sommes un pays qui aime accueillir nos frères, nos voisins. Organiser une Coupe d’Afrique, on sait que ça ramène beaucoup de monde de l’extérieur donc le but est de montrer une bonne image de notre beau pays. Nous sommes le pays de l'hospitalité, nous avons toujours prôné ça et c’est le moment de le montrer aux yeux du monde.
Est-ce que vous avez vu le pays changer en vue de la préparation de cette compétition ?
Oui bien sûr. Déjà on voit l’engouement qu’il y a autour de cette Can, que ce soit au niveau des infrastructures, des routes, des restaurants, des hôtels, etc. C’est bon pour le développement du pays, cela crée de l’emploi et donne de l’espoir à la jeunesse.
On est fier de recevoir toute l’Afrique.