Société

Jacqueville : des centaines de jeunes de Akrou font échec à une consultation populaire à Bapo

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Loïc Tekry ( au C) a expliqué que le campement Bapo ne peut être érigé en village sans le consentement de Akrou.
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Le campement de Bapo, situé à environ 6 kilomètres de Akrou, dans la commune de Jacqueville a connu une ambiance particulière ce samedi 24 février 2024. Des centaines de jeunes venus de Akrou ont occupé l’espace et ont ainsi fait échec à une consultation populaire initiée par le Sous-préfet de Attoutou en vue de l’érection de cette bourgade en village et in fine désigner un chef de village.

Le campement Bapo qui compte environ 200 âmes était pour ainsi dire sur le pied de guerre même si nous n’avons pas enregistré de heurts et de blessés. Mais, l’objectif des jeunes de Akrou a été atteint : celui de faire obstacle à une rencontre entre l’autorité sous préfectorale de Attoutou (se trouvant à environ 50 Km) avec les habitants de ce campement.

Echec de la consultation

Loïc Tekry, président des jeunes de Akrou a donné les raisons de cette « occupation » du terrain, au cours d’une conférence de presse sur la place publique de Bapo. Il a indiqué que Bapo est un campement de Akrou. De ce fait, ce campement ne peut ni être érigé en village sans le consentement de Akrou, encore moins avoir un chef de village. « Si Bapo est érigé en village quel serait son territoire », s’est-il interrogé.

 Ce campement ne peut ni être érigé en village sans le consentement de Akrou, encore moins avoir un chef de village

M. Tekry a expliqué que ce campement qui appartient à Akrou, abritait, à une époque donnée le bac qui assurait la traversée entre Jacqueville et Bougbô, un village Adjoukrou. Puis, le bac soit délocalisé à N’djem avant que le pont ne soit construit. Ce qui a occasionné le développement des activités commerciales sur ce site et a attiré du beau monde. Des allochtones et des populations étrangères s’y sont installés.

« Il y a deux familles ici avec lesquelles nous pouvons discuter. Parce que ce sont elles qui sont venues demander la place et nous leur avons accordé : Edoubô et Boagnan. Tout le reste sont des nouveaux venus. Et, je vais vous dire, ils sont tous originaire de Alaba, un village Ahizi qui se trouve sur l’autre rive de la lagune Ebrié. Ils sont de là-bas. Ils font leur fête de génération là-bas. Et, quand on parle, ils disent que c’est un côté d’Alaba qui se trouve ici », a-t-il dénoncé.

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Pour Loïc Tekry et ses camarades, Bapo peut s’offrir des chefs de communautés (Ahuzi, Béninois, etc.) mais pas un chef de village puis que Bapo n’en est pas un. « On nous parle du décret 2010-231 du 10 août 2010 qui parle des ressorts territoriaux des préfectures et des départements. C’est cela qu’ils brandissent aujourd’hui. Ce décret pris par le président Laurent Gbagbo instituait plus de 1126 communes. Et, c’est dans ce document qu’ils ont inséré Bapo. Mais, ce décret a été annulé par le président Alassane Ouattara le 7 mars 2012 », a-t-il fait observer. Au moment où nous quittions les lieux, sous escorte de la Gendarmerie, la tension était encore vive

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