Abdoulaye Sangaré, titulaire d'un diplôme de Brevet d'études professionnel (BEP) en économie, est un maçon sur ce chantier depuis un an: "J'étais un puisatier, mais c'est un travail saisonnier que je ne peux pratiquer qu'en saison sèche. Beaucoup de jeunes de Korhogo, et même d'ailleurs, qui ne travaillaient pas, ont eu un emploi temporaire sur ce chantier. À la fin du chantier, je vais faire de la poissonnerie, de la vente de poulets congelés et de bidons d'huile de palme".
Beaucoup de jeunes impactés positivement
Dans la ville historique de Kong où un Lycée professionnel est en construction, Souleymane Diallo semble avoir trouvé la solution financière pour faire son restaurant. Ce cuisinier de formation qui a fait ses premiers pas à Treichville, à Abidjan, a besoin de 700 000 FCFA pour lancer son business.
"Je suis un manoeuvre multitâches. J'aide les ferronniers, les menuisiers, les maçons... depuis six mois maintenant. Ce chantier me permet de faire de l'épargne pour lancer mon projet de restaurant dans la localité de Kong où le besoin est réel. Beaucoup de jeunes comme moi s'en sortent sur ce chantier."'
Comme Souleymane, Arouna Karambiri fait partie d'environ 200 employés du chantier. Producteur de maïs, Arouna est un couleur de béton. Après quatre mois déjà, il est heureux d'avoir de l'économie qui lui permettra "d'acheter les produits phytosanitaires pour ses 4 ha de maïs".
"Désormais, je ne vais plus embêter mon père pour qu'il m'achète des produits phytosanitaires pour mon champ de maïs. Ce projet nous occupe, nous jeunes de cette zone frontalière avec le Burkina Faso. Car avant, après le champ, c'étaient les balades inutiles", raconte-t-il.
Beaucoup de jeunes comme moi s'en sortent sur ce chantier
Pour rappel, dans le cadre du Psgouv 2, sept établissements de formation professionnelle, d'un coût d'environ 146,6 milliards de FCFA, sont en construction au profit de 5 600 apprenants en formation initiale diplômante. Il s'agit du Lycée professionnel de Kong (500 places) du Centre multisectoriel de Korhogo (1 000 places), du Centre de formation professionnelle de Gbéléban (300 places), de la Cité de la formation professionnelle d'Ébimpé à Anyama (2 000 places), du Lycée professionnel de Yamoussoukro (500), du Centre de formation professionnelle de Dabakala (300 places) et du Centre multisectoriel de Diabo à Bouaké (1 000 places).
Source: CICG