L’invité du CICG a fait savoir que le tabagisme, intoxication aiguë ou chronique par le tabac, est la cause de 90% des cancers du poumon. Le tabagisme est également associé à hauteur de 30 % à la survenue des autres cancers du corps, tels que les cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, etc. "Les fumeurs ont 2 à 3 fois plus de risque de faire un AVC", a-t-il précisé.
Le tabagisme entraîne l'impuissance sexuelle
"Ne touchez pas à tout ce qui est tabac, comme la cigarette, le cigare, les cigarillos, les pipes, la chicha ou narguilé, etc. Ce n’est pas bon ! C’est dangereux pour la santé", a préconisé Dr Ernest Zotoua.
Le directeur coordonnateur du PNLTA a également révélé que le tabagisme entraîne des avortements spontanés précoces ou tardifs, un retard de croissance in utero, des malformations congénitales, une prématurité. "Il peut y avoir d’autres anomalies et atteintes comme les troubles de la fertilité chez la femme et les troubles érectiles chez l’homme, voire l’impuissance sexuelle. Le tabagisme affecte tout le corps de l’homme", a-t-il ajouté.
Il a relevé deux types de tabagisme : le tabagisme actif qui est l’intoxication volontaire par le tabac et le tabagisme passif qui est une exposition involontaire à la fumée de tabac. À l’en croire, cette seconde forme est plus dangereuse parce que la fumée qui s’échappe du bout de la cigarette du fumeur est 10 fois plus riche en monoxyde de carbone, que celle que le fumeur inhale par la bouche. "Sur près de 8 millions de personnes tuées chaque année dans le monde, le tabac tue environ 1,2 million de non-fumeurs involontairement exposés à la fumée de tabac", a-t-il indiqué.
Pour riposter à l’épidémie du tabagisme, la Côte d’Ivoire, a-t-il dit, met en œuvre la Convention-cadre de l’Oms pour la lutte antitabac (CCLAT), un traité international de santé publique. Ainsi, "des campagnes de sensibilisation sont organisées chaque année au pays, un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun a été pris pour protéger les non-fumeurs, les taxes sont régulièrement augmentées sur les produits du tabac", a fait savoir le directeur coordonnateur du PNLTA.
un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun a été pris pour protéger les non-fumeurs
La mise en œuvre de ces mesures a permis d’obtenir des résultats encourageants. « De 2013, soit un an après la prise du décret d’interdiction de fumer dans les espaces publics, à ce jour, le taux d’espaces publics interdisant de fumer est passé de 34% à 80 %. La prévalence du tabagisme chez les jeunes a été réduite de moitié », s’est-il satisfait.
Source: CICG