Madame Argentina Matavel a fait le plaidoyer pour l'éradication de la fistule en Afrique de l'ouest.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et les Ambassades du Royaume de Belgique au Bénin et au Togo, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau ont organisé le jeudi 04 mai 2023 une session virtuelle d’échanges sur la vision et les perspectives d’action de la coalition des donateurs pour l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest à l’horizon 2023.
Présidé par la Directrice Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, Madame Argentina Matavel, et rehaussé par la participation des Ambassadeurs et Chargés d’Affaires de la diplomatie belge ainsi que des Représentants Résidents de l’UNFPA, cet évènement vise à accroître l’investissement dans le plaidoyer, la prévention, la prise en charge holistique, y compris l’accompagnement psychologique et la réinsertion sociale et économique des femmes victimes de la fistule obstétricale.
Une des lésions les plus dangereuses
Les discussions ont porté sur les priorités stratégiques des deux organisations pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable d’une part, ensuite les bonnes pratiques et les défis et perspectives dans la mise en œuvre des interventions au Bénin et au Togo, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. Elles ont également permis de discuter de la feuille de route de la coalition et des mécanismes de financement de la Belgique.
En effet, la fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité. On estime entre 600 000 et 1 000 000 le nombre de femmes et de filles qui vivent avec la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Conformément à son mandat transformateur, l'objectif de l'UNFPA est d'éliminer la fistule obstétricale dans le monde d'ici 2030.
En 2003, l'UNFPA et ses partenaires ont lancé la campagne. Avec plus de 55 pays impliqués dans la campagne mondiale, celle-ci vise à prévenir et à traiter la fistule, ainsi qu'à réhabiliter et à autonomiser les survivantes. Conformément à son mandat transformateur, l'objectif de l'UNFPA est d'éliminer la fistule obstétricale dans le monde d'ici 2030 ; la mobilisation des gouvernements, des donateurs, du secteur privé et de la société civile fait partie intégrante de sa stratégie.
Selon la Directrice Régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre Madame Argentina Matavel Piccin, la rencontre de ce jour est un cadre de discussion sur « comment nous pouvons bénéficier de l’expérience de la Belgique et de la coalition des donateurs pour mobiliser des ressources en faveur de l’élimination de la fistule obstétricale dans notre région et restaurer la dignité de femmes laissées de côté ».
Rappelant l’engagement de la Belgique en matière de financement de la lutte contre la fistule Obstétricale, S.E.M. Jean Jacques Quairiat, Ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, a partagé la bonne pratique de plaidoyer conjoint entre l’Ambassade et le bureau de UNFPA au Burkina Faso, où la Belgique est cheffe de fil technique et financier dans le domaine de la santé.
Ce plaidoyer a permis de mobiliser l’ensemble des partenaires et des ministères concernés notamment le ministère de la santé et le ministère du genre et la Ministre des Affaires Etrangères. La même approche a été exploitée au Bénin et au Togo où les deux partenaires travaillent en symbiose pour remettre la lutte contre la fistule obstétricale au centre de l’agenda de la coopération au développement.
Pour rappel, la coalition des donateurs pour l’élimination de la fistule obstétricale est coordonnée par la Belgique. Cette initiative portée par les Premières Dames de la CEDEAO a été lancée en septembre 2022, à Abidjan, en marge de la Conférence Sud-Sud et triangulaire pour l’élimination de la fistule obstétricale et de ses causes profondes à l’horizon 2030.