Le système d'approvisionnement en eau de la ville de Johannesburg est en train de s’effondrer. Des milliers de Sud-Africains sont à ce jour affectés par une pénurie d’eau d’une ampleur sans précédent dans la plus grande ville du pays, ils sont contraints à faire la queue pour attendre l'arrivée des camions citernes municipaux qui livrent de l'eau.
Une pénurie d’eau
Si les fortes chaleurs ont fait fondre les réservoirs de ce centre économique de 6 millions d’habitants, l'effritement des infrastructures après des décennies de négligence est également en grande partie responsable.
À Johannesburg, ville dirigée par une coalition de partis politiques, la colère monte contre les autorités en général, car les gens se demandent comment l'entretien de certains des moteurs économiques les plus importants du pays a pu déraper. Ils incriminent la mauvaise gestion des autorités et l'absence d'entretien des infrastructures vieillissantes, dont la plupart datent des années qui ont suivi la fin de l'apartheid, lorsque les services de base ont été étendus à la population noire du pays, dans une ère d'optimisme.
Des milliers de Sud-Africains sont à ce jour affectés par une pénurie d’eau d’une ampleur sans précédent dans la plus grande ville du pays.
A l’approche de l’élection présidentielle du 29 mai, la frustration de la population menace la victoire d’un membre du Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis la fin de l'apartheid dans les années 1990. L’approvisionnement en eau représente l’un des plus gros défis de cette campagne.
Déjà célèbre pour ses pénuries d’électricité, l’Afrique du Sud est en train d'adopter un terme appelé "watershedding" - la pratique de se priver d'eau - à partir du terme loadshedding, ou pratique de se priver d'électricité.