Sur le rond-point des Nations Unies, au centre de Ouagadougou, les manifestants klaxonnaient, sifflaient et agitaient des drapeaux du Burkina Faso tandis que d'autres scandaient "IB, IB", le surnom du président de transition.
« Il est notre choix et fait ce que le peuple. On est là pour dire que si quelqu'un veut le toucher il doit d'abord passer sur nos corps », ont scandé les manifestants.
Plus tôt dans la soirée, des soutiens du capitaine Traoré avaient appelé via les réseaux sociaux la population à descendre dans la rue pour défendre le régime.
Notamment après la diffusion de rumeurs selon lesquelles des tentatives de déstabilisation de l'exécutif étaient en cours.
Des barrages érigés
Par ailleurs, le média français "Jeune Afrique" a protesté contre la suppression de sa diffusion au Burkina Faso. Celle-ci a été annoncée le 25 septembre après la publication d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée burkinabè.
Certains manifestants ont par ailleurs érigé des barrages sur les principales artères de la capitale pour contrôler les véhicules qui circulaient. Cette manifestation survient près d'un an jour pour jour après la prise de pouvoir du capitaine Traoré par un coup d’État, le 30 septembre 2022.
Il s'agissait du deuxième putsch en huit mois dans ce pays miné par les violences djihadistes depuis plusieurs années. Depuis 2015, ces violences ont fait en tout plus de 17 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pays du Faso est en proie à des attaques djihadistes, depuis près d’une décennie.
Elles ont fait plusieurs dizaines de morts.