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Guerre au Soudan : les combats se poursuivent

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Le Soudan fait face à une grave crise militaire
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Les combats ont fait rage, mardi, à Khartoum entre les paramilitaires qui menacent de prendre la ville et l'armée qui appelle désormais tous les jeunes du Soudan à s'engager sous les drapeaux, à la veille de l'Aïd al-Adha. Les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo ont aussi annoncé libérer "100 prisonniers de guerre" à l'occasion de cette importante fête musulmane.

Les combats ont fait rage au Soudan à la veille de l'Aïd al-Adha. Les paramilitaires ont menacé, mardi 27 juin, de prendre Khartoum et l'armée appelle désormais tous les jeunes du Soudan à s'engager sous les drapeaux.

Dans la capitale, les combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo se concentrent désormais autour des bases militaires.

 

Les FSR sont, depuis le début de la guerre le 15 avril, présentes en masse dans les quartiers résidentiels où elles avaient établi de longue date leurs bases. L'armée, elle, tente de jouer de son principal atout : les airs, qu'elle contrôle seule, sans que son infanterie ne parvienne à prendre pied dans l'immense ville traversée par deux bras du Nil.

La prise de Khartoum comme objectif final

Elles ont pris le QG de la police et son immense arsenal dans le sud de Khartoum et mardi, elles ont harcelé l'armée sur des bases dans le centre, le nord et le sud de Khartoum, ont rapporté des habitants à l'AFP. Si elles prennent ces dernières bases, elles auront pris le contrôle de Khartoum, assurent les experts.

Sous les tirs, Mawaheb Omar, terrée chez elle avec ses quatre enfants, raconte à l'AFP une fête de l'Aïd qui s'annonce "misérable et sans saveur : on ne peut même pas acheter de mouton". L'Aïd al-Adha est la plus grande fête du calendrier musulman, au cours de laquelle les fidèles doivent sacrifier un animal à la mémoire d'Abraham qui, selon la tradition, avait immolé un mouton in extremis à la place de son fils Ismaïl.

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Mardi, de nouveau, la Troïka pour le Soudan – Norvège, États-Unis et Grande-Bretagne  a dénoncé des "violations des droits humains, violences sexuelles et violences à dimension ethnique, attribuées globalement aux FSR et à leurs milices alliées". Le patron des paramilitaires a promis "des actions rapides et strictes" à l'encontre de ses hommes qui ont mené de telles exactions, alors que les FSR assurent avoir commencer à juger certains membres "indisciplinés".

Les paramilitaires ont aussi annoncé libérer "100 (soldats) prisonniers de guerre". Depuis le début du conflit, les deux camps ont échangé plusieurs fois des otages via la Croix-Rouge sans jamais préciser le nombre de prisonniers qu'ils détiennent encore. En tout, plus de deux millions de personnes ont été déplacées au Soudan depuis le 15 avril, tandis que 600 000 autres ont fui le pays, principalement vers l'Égypte au nord et le Tchad à l'ouest.

Les paramilitaires ont aussi annoncé libérer 100 (soldats) prisonniers de guerre

L'ONU et les humanitaires disent manquer de fonds et mettent en garde : la saison des pluies, de juin à septembre, met grandement en péril leur capacité d'action alors que 25 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire pour survivre.

Et avec les pluies, viennent les épidémies de paludisme, de choléra et de dengue.

Sources: RFI et AFP

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