Dix soldats ont été tués et 12 autres blessés lors d'une « attaque surprise » menée dimanche par les Houthis à la frontières entre les provinces de Lahj et Al-Bayda, dans le sud du pays, ont assuré des sources militaires gouvernementales, qui ont requis l'anonymat.
Et pourtant une trêve avait été négociée en 2022
Une trêve négociée par l'ONU et entrée en vigueur en avril 2022 a offert un certain répit à une population de 30 millions d'habitants, dont plus des trois quarts dépendent de l'aide humanitaire.
Arrivée officiellement à expiration en octobre dernier, la trêve a relativement tenue depuis et des pourparlers entre les rebelles et Ryad ont même eu lieu, mais encore sans avancée majeure. Ces derniers mois, le sud du Yémen a été secoué de violences, impliquant notamment le groupe jihadiste Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), visant lui aussi les séparatistes soutenus par Abou Dhabi.
Le récent rapprochement entre l'Arabie saoudite, qui appuie le gouvernement yéménite, et l'Iran, proche des rebelles, a suscité des espoirs d'apaisement, mais les négociations de paix restent dans l'impasse dans ce pays de la péninsule arabique plongé dans l'une des pires crises humanitaires au monde.
La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, l'ONU mettant régulièrement en garde contre un risque de faim aiguë voire de famine à grande échelle, sur fond de baisse de l'aide internationale.
Le récent rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran proche des rebelles a suscité des espoirs d'apaisement
La semaine dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) s'est dit « contraint » de réduire l'aide « vitale » au Yémen à partir de fin septembre, l'agence onusienne n'ayant reçu « que 28% » des plus d'un milliard de dollars de fonds nécessaires pour ses activités dans le pays.
Source: AFP