Air France a prolongé « jusqu’au 10 septembre inclus » la suspension de ses vols de et vers le Mali et le Burkina Faso, les vols à destination de l'aéroport de Niamey-Diori Hamani au Niger restant stoppés « jusqu’à nouvel ordre », a indiqué une porte-parole ce jeudi 24 août. Contactée par Le Figaro, Air France précise que « les vols opéreront sans escale entre Lomé (Togo, Ndlr) et Paris-Charles de Gaulle, et qu’un allongement des temps de vols de et vers plusieurs escales sub-sahariennes est également à prévoir ».
Pour rappel, l'entreprise française, principale compagnie aérienne entre l'Europe et l'Afrique, avait suspendu le 7 août ses vols à destination de Bamako (7 vols par semaine), Ouagadougou (5 vols par semaine) et Niamey (4 vols par semaine) après la fermeture de l'espace aérien du Niger, théâtre d'un coup d'État le 26 juillet.
Quid des passagers possédant déjà un billet ?
Air France a déjà prolongé cette suspension à deux reprises « à la suite du coup d'Etat au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel ».
En rétorsion, les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires sont solidaires des putschistes nigériens, ont annulé l'autorisation d'Air France d'exercer entre Paris et Bamako, évoquant un « manquement notoire » aux termes de son autorisation d'exploitation.
Cette annulation est valable pour toute la saison d'été, qui s'étend jusqu'en octobre, et l'Agence nationale de l'aviation civile malienne a menacé Air France de céder ses créneaux « à une autre compagnie qui le solliciterait ».
Air France nous rassure en rajoutant que « les clients impactés par ces annulations, des mesures commerciales sont mises en place leur permettant un report ou un remboursement ».
En lien avec les autorités françaises, la compagnie suit en permanence l'évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils et rappelle que «la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue ».