L’homme d’affaires Aliko Dangote, concrétise un vieux rêve pour les Nigérians, rapporte Le Point. En effet, il s'agit bien de l'un des plus gros investissements du Nigeria. Plus qu'une infrastructure industrielle, la méga-raffinerie ambitionne de répondre entièrement aux besoins en carburant du pays le plus peuplé d'Afrique et même d'en exporter sur le continent.
Un ambitieux projet
Cet ambitieux projet promet, également, de stimuler la croissance, alors que ces dernières années ont été marquées par une grave détérioration de la situation économique dans le pays le plus peuplé d'Afrique (215 millions d'habitants).
Preuve de l'implication de l'État, l'usine est détenue à 20 % par la Nigeria National Petroleum Co., la compagnie pétrolière d'État, qui s'est en tout cas engagée à fournir 300 000 barils de brut. Et le président nigérian Muhammadu Buhari était, bien évidemment, aux premières loges, lors de l'inauguration, dans la zone franche de Lekki, dans la périphérie de Lagos, souligne notre source.
Ce complexe a la capacité de traiter 650 000 barils de brut par jour, ce qui permettra à notre pays d'atteindre l'autosuffisance en matière de produits raffinés, et même d'avoir des réserves pour l'exportation
Lancé en 2013, le projet industriel de plus de 18,5 milliards de dollars (le double du coût initial) est « la plus grande raffinerie à train unique du monde », selon le groupe Dangote, et devrait, à plein régime, avoir la plus grande capacité de raffinage de brut sur le continent africain.
Preuve que le projet entre dans une stratégie plus globale d'industrialisation du pays, le site industriel a été construit à côté du nouveau port en eau profonde de Lekki, inauguré en 2022, qui doit permettre de désengorger le port de Lagos, mais aussi d'exporter une partie du pétrole raffiné de Dangote vers d'autres pays africains.
« Ce complexe a la capacité de traiter 650 000 barils de brut par jour, ce qui permettra à notre pays d'atteindre l'autosuffisance en matière de produits raffinés, et même d'avoir des réserves pour l'exportation », a déclaré le chef de l'État, Buhari, à quelques jours de la fin de son second mandat