Chevelure grisonnante, souvent souriant, Henri Lopes était l’un des plus talentueux écrivains. Il a contribué au fait que le Congo soit appelé « le quartier latin de l’Afrique centrale ». Sa plume était libre, alors que le marxisme-léninisme battait son plein.
Enseignant et homme politique
Il se revendique communiste et fait partie du mouvement révolutionnaire qui évince en 1963 l’Abbé Fulbert Youlou, premier président du Congo indépendant.
Historien de formation, il enseigne à l’École normale supérieure d’Afrique centrale, à Brazzaville. Puis, il s’illustre en politique. Il est tour à tour ministre de l’Éducation nationale, des Finances et Premier ministre du président marxiste Marien Ngouabi, entre 1973 et 1975, ce qui ne l’empêche pas de publier ses premiers ouvrages.
C’est en assumant ces importantes fonctions qu’il laisse exploser son talent d’écrivain. Henri Lopes a écrit sur l’histoire contemporaine de l’Afrique, mais aussi et surtout des romans : Le Pleurer-rire, Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois ou encore Il est déjà demain.
Il fait carrière à l’Unesco et revient aux affaires en 1998 quand il est nommé ambassadeur en France, fonction qu’il occupera pendant dix-sept ans, mettant sa notoriété au service du président Denis Sassou-Nguesso, selon certains opposants. Henri Lopes avait posé sa candidature en 2002 pour la présidence de l'Organisation International de la Francophonie mais l'avait retiré pour laisser la place à Abdou Diouf, devenu par la suite secrétaire général de l'institution. Il remet le couvert en 2014 qui s'est soldé par l'élection de la canadienne Michaëlle Jean.
Il se revendique communiste et fait partie du mouvement révolutionnaire qui évince en 1963 l’Abbé Fulbert Youlou, premier président du Congo indépendant.
Sur les réseaux sociaux, défilent depuis ce vendredi matin, de nombreux messages de condoléances qui évoquent la mort d’un écrivain de talent, auteur des paroles de l’hymne national.
Source: RFI