Faf de Klerk and Vincent Koch célèbrent leur victoire et la qualification en finale de la Coupe du monde de rugby après leur succès face à l'Angleterre
L'expérience et la force de l'habitude ont eu raison du " 15" de la rose
Ils sont revenus de loin ! Les champions du monde en titre sud-africains, menés durant toute la rencontre, sont passés devant à trois minutes du terme grâce à une pénalité de leur ouvreur Handré Pollard. Les Springboks ont ainsi assommé des Anglais qui tenaient leur cinquième finale de l’histoire à quelques secondes de la fin. Il faut croire que l’expérience ou la force de l’habitude aura guidé les champions du monde qui ont su empêcher le retour des Français en quarts de finale et renverser les Anglais en demi-finale.
Cette rencontre ne restera sans doute pas dans les annales avec un seul essai inscrit par le Sud-Africain Rudolph Snyman, mais elle a livré sa dose de suspense, de tension distillée en grande partie par une surprenante équipe anglaise. Car, contre les Boks, la Rose a piqué d'entrée et fort : d'abord avec quatre pénalités (3e, 10e, 24e, 40e) et un drop (53e) d'Owen Farrell mais surtout en prenant les Springboks à leur propre jeu, en mêlée (2 gagnées) comme en touche (4 touches perdues)
À qui la quatrième couronne ?
En répondant à l'impact physique sud-africain et en jouant – beaucoup – au pied, tout en s'appuyant sur une défense d'airain, les Anglais ont joué avec leurs armes. Et cela a failli fonctionner ! Pendant 70 minutes, les Boks ont semblé incapables de répondre au problème posé par l'Angleterre. Jusqu'à l'essai salvateur du deuxième ligne RG Snyman (69e), et la pénalité décisive de Pollard.
Dans une semaine, la finale entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande sera donc un remake entre les deux premiers au classement World Rugby : comme en 1995. À l'époque, l'Afrique du Sud l'avait emporté dans la douleur (15-12, ap) grâce au jeu au pied de leur ouvreur Joël Stransky. Vingt-huit ans après leur premier titre, à domicile, les Sud-Africains ont donc l'occasion de devenir la première équipe à coudre une quatrième étoile sur leur maillot. La Nouvelle-Zélande a également la même ambition…