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Polémique du stade d’Ebimpé : Le président Alassane Ouattara maintient la pression

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L'inondation de la pelouse du stade Alassane Ouattara d'Embipé n'a pas plu au chef de l'Etat ivoirien. (Ph: Dr).
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En Côte d’Ivoire, l’inondation de la pelouse du stade Alassane-Ouattara, à la suite de pluies diluviennes, vire à la crise politique. Dès le lendemain, le chef de l’État a convoqué une réunion d’urgence, tout comme le Premier ministre, Patrick Achi.

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, selon le confrère de Jeune Afrique, continue de presser le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football (Cocan) et le ministère des Sports.  Le chef de l’État souhaite en effet que des travaux de réfection soient rapidement effectués sur la pelouse endommagée du stade olympique d’Ebimpé, situé près d’Abidjan et qui porte son nom. 

Cette structure, qui doit accueillir les principaux matchs de la CAN 2024 (dont la cérémonie d’ouverture et la finale), a montré le 12 septembre ses défaillances lors de la rencontre amicale entre les Éléphants de Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali. 

Celle-ci a dû être interrompue après quarante-cinq minutes de jeu, à la suite d’une pluie diluvienne de quinze minutes qui s’est abattue sur la ville. 

Conseil des ministres écourté 

La rénovation de cette pelouse, devenue impraticable, a été chiffrée à 1,2 milliard de francs CFA (1,8 million d’euros) un montant qui fait aujourd’hui polémique. En Europe, des surfaces de jeu dans des stades emblématiques comme le Parc des princes à Paris ou le Stamford Bridge à Londres ont coûté moins de 458 millions 500 mille francs Cfa (700 000 euros).

Dès le lendemain, le président Alassane Ouattara a réuni le Conseil présidentiel dédié à la Can, face auquel il n’a pas hésité à relever l’incompétence des entités en charge des travaux. Il a confié à son Premier ministre Patrick Achi le soin de gérer le chantier de réfection. Puis, toujours en colère, le président est descendu dans la salle du conseil des ministres, où l’attendaient les membres du gouvernement. Il a d’ailleurs écourté ce rendez-vous périodique, qui a duré à peine quinze minutes. 

Engrais chimique

 Le même jour, Patrick Achi, qui a sous sa tutelle le Cocan, a convoqué une réunion d’urgence avec, entre autres, la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’Office national des sports (ONS) et le ministère de la Promotion des sports et du Développement de l’économie sportive, dirigé par Paulin Claude Danho.  Selon nos informations, la direction de l’Ons se défend en coulisses en assurant avoir demandé à la Fif de ne pas organiser de match sur cette pelouse qui n’était, selon elle, pas prête.

Cette dernière assure n’avoir jamais été notifiée de cela. 

En effet, les prestataires ont utilisé de l’engrais chimique pour nourrir les gazons, une pratique interdite par les instances internationales du football et qui a contribué à aggraver le mauvais état de la pelouse.  Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, avait insisté il y a plusieurs semaines pour tester, en coopération avec la Confédération africaine de football (CAF), toutes les infrastructures et les stades de la future CAN afin d’éviter les mauvaises surprises en janvier prochain. Les villes d’Abidjan, Bouaké ou même San Pedro doivent recevoir des matchs.

Alors que cette situation a été largement raillée et critiquée sur les réseaux sociaux, le ministre des Sports et la directrice générale de l’Ons (Office national des sports), Mariam Koné épouse Yoda, ont ainsi été pointés du doigt.

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 Cette dernière, en voyage à l’étranger, a publié un communiqué qui minimise l’incident, tandis que le ministre a publiquement « demandé pardon. »

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