La Côte d’Ivoire devait livrer, selon le cahier de charges de la CAF, les infrastructures sportives relatives à la CAN 2023 le 30 juin pour respecter le délai de « restitution six mois avant la compétition ». Mais le 30 juin, jour J, rien. Les raisons.
L'homologation des stades, ensuite leurs livraisons
Un couac mais rien d'alarmant. La Côte d’Ivoire n'a pas donné les clés des stades de la CAN 2023 à la CAF le 30 juin dernier comme promis. Pas de quoi alarmer pour autant les autorités sportives et politiques ivoiriennes qui continuent de travailler d'arrache-pied pour peaufiner ces joyaux presque terminés. Si les stades n'ont pas été livrés, c'est parce que bon nombre n'a pas encore été homologués.
Les stades de Yamoussoukro et Bouaké ont été homologués respectivement le 3 juin 2022 avec le match Côte d'Ivoire-Zambie (1ère journée des éliminatoires) et Côte d'Ivoire-Comores du 24 mars 2023 (3e journée). Ce n'est pas le cas pour les quatre autres enceintes. Ce sont le stade d'Ebimpé, fermé depuis deux ans pour des travaux concernant la pelouse, celui de San Pedro, celui de Korhogo et le stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Plateau surnommé « Félicia », pas encore totalement prêts.
Ces 4 stades seront testés par des rencontres des éléphants de CI
La Fédération Ivoirienne de Football (FIF), en accord avec l'office national des sports (ONS), le Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd) et le Cocan, compte les tester dans les mois à venir. Le stade de Korhogo sera testé avec la rencontre de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023 face au Lesotho en septembre. Ceux d'Ebimpé et le Félicia le seront face au Maroc et une autre nation en amical en octobre. San Pedro « sera sans doute homologué après un match de championnat courant septembre, pour la reprise de la Ligue 1 », dixit une source introduite à la FIF.
Pas de quoi s'alarmer
Il ne reste pas grand-chose à faire concernant les aires de jeu selon les responsables sportifs ivoiriens. Pour en savoir plus, Vnewsci a tendu son micro à la directrice de l'ONS le lundi 3 juillet 2023. « Nous devions être prêts le 30 juin mais la pluie nous a fait revoir tout. Cependant, on ne s'en fait pas car la CAF est omniprésente à Abidjan depuis des mois. Des experts des pelouses et autres arrivent même cette nuit encore (du lundi au mardi 4 juillet, Ndlr) pour s'assurer que tout va bien. Il nous reste quatre stades à homologuer. On ne pouvait pas évidemment les livrer avant de les tester. Vous comprenez ? Je puis vous assurer qu'il ne reste pas grand-chose à faire pour tous ces terrains. Planting, lavage industriel, pavage bref il reste de petites choses. Une chose est sûre, nous serons prêts à temps », nous a confié Mariam Yoda, avant de balayer du revers de la main une prétendue homologation lors de la future AG de la CAF prévue dans ce mois de juillet à Abidjan.
« La CAF vient faire son AG indépendamment des travaux des infrastructures. Mieux, nous ne sommes pas concernés par les autres infrastructures à savoir les routes, les hôpitaux. C'est vrai que c'est un package pour la CAN 2023 et qu'il serait idéal de tout livrer en même temps mais ce sont des structures connexes qui s'en occupent. Nous ne rentrons pas dans ça. Nos stades seront ok avec de belles pelouses », a-t-elle conclue .
Pour une autre source, ce que la Côte d’Ivoire réalise est énorme en termes de performance. « Je crois qu'avec le budget investi dans ces travaux, plus de 760 millions d'euros, il est clair que personne ne fera mieux en Afrique subsaharienne dans le futur. Un pays n'organisera plus seul cette compétition parce que les exigences de la CAF et de la FIFA sont telles que les moyens financiers, matériels et humains déployés sont pharaoniques. Il sera difficile à une seule nation de supporter tout ça désormais », assure notre interlocuteur au sein du gouvernement ivoirien. C'est clair, la Côte d'Ivoire est lancée et rien ne semble interrompre sa marche vers la « CAN de l'hospitalité » prévue en janvier et février 2024.